Nepal. Népal : Plus de 5 500 évadés, dont des criminels dangereux, toujours en fuite après les émeutes

cameroun24.net Mercredi le 15 Octobre 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le pays sous tension tente de retrouver les fugitifs dans un climat d'instabilité politique, tandis qu'un gouvernement intérimaire a été formé.

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La traque est loin d'être terminée. Plus d'un mois après des émeutes d'une rare violence ayant secoué le Népal, les forces de l'ordre sont lancées dans une chasse à l'homme d'une ampleur inédite. Selon les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur, 5 547 évadés sont toujours en liberté, échappant à la justice népalaise. Un véritable défi sécuritaire pour un pays déjà en proie à une crise politique.

Une évasion massive aux conséquences alarmantes

C'est un bilan stupéfiant qui illustre l'ampleur de la déstabilisation. Durant les troubles de début septembre, plus de 14 000 détenus ont profité du chaos pour s'évader des prisons à travers le pays. Si la police a déjà réussi à interpeller 9 008 individus, l'ombre de milliers de fugitifs plane toujours. Parmi eux, figurent des criminels condamnés pour des crimes graves : meurtre, viol, enlèvement et traite d'êtres humains. L'armée a été mobilisée en renfort de la police pour cette vaste opération de recherche, mais le nombre de personnes en fuite reste vertigineux. Près de mille mineurs figuraient également parmi les évadés.

Des manifestations contre la corruption qui ont dégénéré

L'origine de cette crise remonte aux manifestations de début septembre. Une jeunesse révoltée, principalement des étudiants et des activistes de la Génération Z, est descendue dans les rues de Katmandou et d'autres villes pour dénoncer la corruption et l'interdiction des réseaux sociaux. La colère, longtemps contenue, a rapidement viré à l'émeute. Les bâtiments symboliques du pouvoir – le Parlement, la Cour suprême, le parquet – ont été incendiés ou attaqués. Les domiciles de personnalités politiques et de fonctionnaires ont également été pris pour cible. Le bilan humain est lourd : plus de 70 morts et 1 300 blessés.

Une femme à la tête d'un gouvernement intérimaire

Face au vide politique, une figure consensuelle a émergé. Le 12 septembre, Sushila Karki, ancienne présidente de la Cour suprême, a été nommée à la tête d'un gouvernement intérimaire. Elle devient ainsi la première femme de l'histoire du Népal à occuper ce poste. Sa mission : assurer la transition et apaiser le pays. Elle a d'ores et déjà annoncé que son administration ne resterait au pouvoir que moins de six mois, laissant présager la tenue d'élections législatives début mars 2026.

Alors que le Népal tente de panser ses plaies, la question sécuritaire reste entière. La présence de milliers de criminels en liberté, dont des individus particulièrement dangereux, représente une menace directe pour la population et un défi de taille pour les autorités en place.
 


Nepal Manhunt: Over 5,500 Dangerous Fugitives, Including Murderers and Rapists, Still at Large After Mass Prison Break

Nation on edge as security forces scramble to recapture escapees amidst political turmoil; interim government appointed.

The hunt is far from over. More than a month after violent riots shook Nepal, security forces are engaged in an unprecedented manhunt. According to the latest figures from the Ministry of Home Affairs, 5,547 escaped prisoners are still at large, evading Nepalese justice. This poses a significant security challenge for a country already grappling with a political crisis.

A Mass Breakout with Alarming Consequences

The scale of the destabilization is staggering. During the unrest in early September, over 14,000 inmates exploited the chaos to escape from prisons across the country. While police have already managed to apprehend 9,008 individuals, the shadow of thousands of fugitives still looms. Among them are criminals convicted of serious offences: murder, rape, kidnapping, and human trafficking. The army has been mobilized to support police in this vast search operation, yet the number of individuals on the run remains daunting. Nearly a thousand minors were also among the escapees.

Anti-Corruption Protests That Spiraled into Chaos

This crisis originated from protests in early September. A revolted youth, mainly students and Gen-Z activists, took to the streets of Kathmandu and other cities to denounce corruption and the ban on social media. The long-contained anger quickly escalated into riots. Symbolic government buildings – the Parliament, the Supreme Court, the public prosecutor's office – were set ablaze or attacked. The homes of politicians and officials were also targeted. The human cost has been heavy: over 70 killed and 1,300 injured.

A Woman Leads the Interim Government

In the face of the political vacuum, a consensus figure emerged. On September 12, Sushila Karki, the former Chief Justice, was appointed to lead an interim government. She thereby becomes the first woman in Nepal's history to hold this position. Her mission is to ensure a transition and calm the nation. She has already stated that her administration will remain in power for less than six months, pointing towards the holding of legislative elections in early March 2026.

As Nepal attempts to heal its wounds, the security question remains wide open. The presence of thousands of criminals at large, including highly dangerous individuals, represents a direct threat to the population and a major challenge for the current authorities.
 

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Moussa Nassourou

 

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