RDC. Est de la RDC : Washington, épicentre d'une fragile lueur d'espoir entre Kinshasa et Kigali

cameroun24.net Samedi le 25 Octobre 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Sous pression internationale, le Rwanda et la RDC s'engagent à nouveau à désamorcer la bombe sécuritaire des Kivus. La neutralisation des FDLR, point névralgique de la crise, est désormais au cœur d'un calendrier diplomatique serré.

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Un vent d’espoir, aussi ténu soit-il, souffle à nouveau sur les Grands Lacs. Alors que l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) est en proie à une recrudescence de violences, le Rwanda et la RDC ont réaffirmé, lors d’une réunion cruciale à Washington, leur engagement à œuvrer conjointement pour la paix. Une annonce qui suscite un mélange de prudence et d’attente, tant les espoirs ont déjà été déçus par le passé.

Cette troisième réunion du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité, tenue dans la capitale américaine, s’inscrit dans le sillage de l’accord de paix signé le 27 juin dernier. Autour de la table : des hauts représentants de Kigali et de Kinshasa, mais aussi les médiateurs incontournables de cette crise – les États-Unis, le Qatar et la Commission de l’Union africaine. Un casting diplomatique de poids pour tenter de résoudre l’un des conflits les plus complexes du continent.

L'épineux dossier des FDLR au cœur des négociations

Le principal point d'achoppement, et peut-être la percée de ces discussions, réside dans la déclaration conjointe publiée à l'issue des travaux. Les deux parties affirment avoir "coordonné des actions concrètes" pour "poser les bases de la neutralisation" des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). En contrepartie, Kigali s'engage à lever ses "mesures défensives", une référence à peine voilée au soutien que Kinshasa accuse son voisin d'apporter au groupe rebelle M23.

"Tous les participants demeurent engagés à œuvrer pour une paix durable et une stabilité renforcée dans l’est de la RDC et dans la région des Grands Lacs",
peut-on lire dans le communiqué, reprenant la litanie diplomatique désormais familière.

Un calendrier sous pression

La diplomatie, désormais, est mise sous pression par le calendrier. La prochaine réunion de ce mécanisme est déjà programmée les 19 et 20 novembre, créant une forme d’obligation de résultats. Cette feuille de route serrée vise à concrétiser les principes énoncés à Doha le 18 juillet, lorsque le gouvernement congolais et la direction du M23 ont signé une déclaration engageant les parties à rétablir l'autorité de l'État dans l'Est.

Pour les observateurs, le défi reste immense. La confiance entre Kinshasa et Kigali est un capital érodé par des décennies de méfiance et de conflits par procuration. Si Washington et Doha semblent pour l'instant réussir à maintenir les deux frères ennemis à la table des négociations, la véritable victoire se mesurera non pas dans les communiqués, mais sur le terrain boueux du Nord-Kivu.
 


Eastern DRC: A Fragile Ray of Hope Emerges from Washington as Kinshasa and Kigali Reengage

Under international pressure, Rwanda and the DRC have reaffirmed their commitment to defusing the security crisis in the Kivus, with the neutralization of the FDLR armed group becoming a central point of a tight diplomatic schedule.

A faint, yet palpable, wind of hope is blowing over the Great Lakes region. Amid a surge of violence in the eastern Democratic Republic of Congo (DRC), Rwanda and the DRC have reaffirmed their commitment to working jointly for peace during a crucial meeting in Washington. An announcement that is met with a mix of caution and expectation, given the many past disappointments.

This third meeting of the Joint Security Coordination Mechanism, held in the US capital, follows the peace agreement signed on June 27. Around the table: high-level representatives from Kigali and Kinshasa, along with key mediators in this crisis—the United States, Qatar, and the African Union Commission. A heavyweight diplomatic cast attempting to solve one of the continent's most complex conflicts.

The Thorny FDLR Issue at the Heart of Negotiations


The main sticking point, and perhaps the breakthrough of these discussions, lies in the joint statement released after the talks. The two parties stated they have "coordinated concrete actions" to "lay the groundwork for the neutralization" of the Democratic Forces for the Liberation of Rwanda (FDLR). In return, Kigali committed to lifting its "defensive measures," a thinly veiled reference to the support Kinshasa accuses its neighbor of providing to the M23 rebel group.

"All participants remain committed to working towards lasting peace and enhanced stability in eastern DRC and the Great Lakes region," the communiqué states, echoing the now-familiar diplomatic refrain.

A Tight Schedule Under Scrutiny

Diplomacy is now under pressure from the clock. The next meeting of this mechanism is already scheduled for November 19-20, creating a sense of obligation to deliver results. This tight roadmap aims to implement the principles outlined in Doha on July 18, when the Congolese government and the M23 leadership signed a declaration committing the parties to restoring state authority in the East.

For observers, the challenge remains immense. Trust between Kinshasa and Kigali is a capital eroded by decades of suspicion and proxy conflicts. While Washington and Doha seem, for now, to be successfully keeping the two adversaries at the negotiating table, true victory will be measured not in press releases, but on the muddy ground of North Kivu.
 

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Didier Cebas K.

 

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