Chine. Berlin humilié : Pékin refuse de recevoir Merz, une claque diplomatique qui inquiète l’Allemagne

cameroun24.net Samedi le 25 Octobre 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La diplomatie allemande traverse un sérieux trou d’air avec la Chine. Le prestigieux quotidien Die Welt parle même d’une véritable « catastrophe en matière de politique étrangère » pour le gouvernement du chancelier Friedrich Merz, alors que Pékin vient d’annuler la visite du ministre fédéral des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

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Voilà bientôt six mois que Friedrich Merz est aux commandes à Berlin. Pourtant, aucun voyage officiel en Chine n’a encore été réalisé, au grand dam d’une industrie allemande largement dépendante du marché chinois, notamment dans le secteur automobile. Selon Die Welt, des dates avaient pourtant été bloquées dans l’agenda du chancelier pour une tournée diplomatique en Chine et en Inde la semaine prochaine. Sauf que, selon le journal, Xi Jinping « n’a pas trouvé le temps » de recevoir Merz.

Un camouflet qui tombe au plus mauvais moment. Les critiques se multiplient dans les rangs politiques allemands, où certains s’interrogent déjà sur « l’art de gouverner » du chancelier. L’opposition comme une partie de la coalition rappellent que ses prédécesseurs Olaf Scholz et Angela Merkel avaient opté pour une stratégie beaucoup plus pragmatique et constructive vis-à-vis de Pékin.

Vendredi, Johann Wadephul a finalement officialisé le report de son déplacement. Son ministère a indiqué que la Chine « n’avait pas pu confirmer de rencontres » au-delà d’un entretien protocolaire avec son homologue chinois. Un signal clair envoyé à Berlin.

Pendant que l’Allemagne cherche encore sa voie diplomatique, Pékin affiche sa sérénité sur la scène internationale. Le directeur chinois du département du contrôle des armements, Sun Xiaobo, a reçu ce vendredi Robert Bruce Floyd, secrétaire exécutif de la commission préparatoire du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE). La Chine a réaffirmé son soutien au traité et sa volonté de coopérer avec la communauté internationale pour son application progressive.

Les deux responsables ont également participé à l’inspection des stations sismiques auxiliaires de Xi’an et Shanghai, essentielles pour la surveillance mondiale des essais nucléaires. Robert Bruce Floyd a salué « le rôle actif » de Pékin dans la vérification internationale et son engagement à maintenir le moratoire sur les tests nucléaires.

Le TICE, signé par 186 États et ratifié par 178 d’entre eux depuis 1996, reste un pilier de la sécurité internationale. La Russie l’a ratifié en 2000, tandis que les Îles Salomon sont les derniers à s’y être pleinement engagés en 2023.

En Allemagne, on craint désormais que la brouille avec Pékin ne s’aggrave et ne fragilise davantage une économie déjà sous pression. L’heure est aux inquiétudes à Berlin, face à une Chine qui n’a visiblement aucune intention de dérouler le tapis rouge à Friedrich Merz.

 


Beijing Snubs Berlin: A Diplomatic Blow Raises Concerns in Germany

China’s refusal to confirm meetings for German Foreign Minister Johann Wadephul has forced Berlin to postpone a planned diplomatic mission. German newspaper Die Welt describes this as a foreign policy disaster for Chancellor Friedrich Merz, who has still not visited China after nearly six months in power. The move raises tensions within Germany’s political and industrial circles, especially among major automobile manufacturers relying heavily on the Chinese market. Meanwhile, China continues advancing its international cooperation, reaffirming its commitment to the Comprehensive Nuclear-Test-Ban Treaty during meetings in Xi’an and Shanghai.

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Mouahna Divine 

 

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