Afrique. Menace Impériale : L'État Islamique, Dos au Mur, Fait Main Basse sur l'Afrique
Alors que le monde espérait en avoir fini avec sa menace, l'État islamique (EI) est loin d'être anéanti. Acculé au Moyen-Orient, le groupe terroriste redéploie méthodiquement ses forces mortifères vers le continent africain, transformant des régions entières en nouveaux fronts de sa guerre asymétrique. Une alerte solennelle lancée depuis Douchanbé par les plus hautes instances internationales.
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L'Afrique, Nouvel Échiquier de l'EI
La troisième Conférence de la Communauté des États indépendants (CEI) sur la lutte contre le terrorisme a servi de cadre à un constat sans appel. Guennadi Loutaï, coordinateur de l'Équipe d'appui analytique de l'ONU, a tiré la sonnette d'alarme : « En partie en raison des pertes subies au Moyen-Orient, [l'EI] continue de se recentrer sur certaines régions d'Afrique. »
Le scénario cauchemardesque se précise. Profitant de l'instabilité chronique et des fragilités sécuritaires, les djihadistes aguerris exportent leur terreur. « L'État islamique reste déterminé à profiter de l'instabilité (…) il reste résilient », a insisté M. Loutaï, soulignant que l'Asie du Sud reste également dans le collimateur du groupe. Cette mutation stratégique se reflète déjà dans ses opérations sur le terrain et sa propagande virulente.
Soudan : La Preuve par les Drones
La théorie énoncée à Douchanbé trouve une illustration sanglante à Khartoum. Dans un parallèle troublant, la capitale soudanaise est, au même moment, la cible d'attaques répétées aux drones. Selon un rapport de l'agence Associated Press, les Forces de soutien rapide (FSR) ont une nouvelle fois pris pour cible l'aéroport international de Khartoum.
Une source militaire anonyme a confirmé que l'armée soudanaise était parvenue à intercepter les engins, évitant un drame. Ces assauts aériens, qui durent depuis trois jours, visent délibérément à paralyser les infrastructures vitales du pays et à asphyxier toute tentative de retour à la normale. Preuve de l'escalade, le dirigeant des FSR, Mohamed Hamdan Dagalo, a publiquement menacé de poursuivre les attaques sur l'aéroport, quelques heures seulement après sa réouverture officielle au trafic civil après deux longues années de fermeture.
Une Tempête Parfaite
La concomitance de ces deux informations n'est pas un hasard. Elle dessine les contours d'une « tempête parfaite » sécuritaire : d'un côté, l'EI, organisation transnationale, cherche de nouveaux sanctuaires en Afrique ; de l'autre, des conflits locaux, comme la guerre civile au Soudan, offrent un terreau fertile à son implantation et à ses méthodes de guerre hybrides.
La communauté internationale est désormais face à un défi dual : contenir la résilience de l'EI au Moyen-Orient tout en anticipant et en écrasant dans l'œuf sa métastase africaine. Le temps presse, et chaque jour perdu est une victoire pour les tenants de l'obscurantisme.
Imperial Threat: Battered Islamic State Pivots Power Grab to Africa
Just as the world hoped to be done with its menace, the Islamic State (IS) is far from defeated. Cornered in the Middle East, the terrorist group is methodically redeploying its deadly forces toward the African continent, turning entire regions into new fronts of its asymmetric war. A solemn warning issued from Dushanbe by the highest international authorities.
Africa, IS's New Chessboard
The third Conference of the Commonwealth of Independent States (CIS) on counter-terrorism was the setting for an unequivocal assessment. Gennady Lutay, Coordinator of the UN Security Council's Analytical Support and Sanctions Monitoring Team, sounded the alarm: "Partly due to losses suffered in the Middle East, [IS] continues to refocus on certain regions of Africa."
The nightmare scenario is taking shape. Exploiting chronic instability and security frailties, battle-hardened jihadists are exporting their terror. "The Islamic State remains determined to exploit instability (...) it remains resilient," Mr. Lutay insisted, noting that South Asia also remains in the group's sights. This strategic shift is already reflected in its field operations and virulent propaganda.
Sudan: Proof by Drones
The theory outlined in Dushanbe finds a bloody illustration in Khartoum. In a disturbing parallel, the Sudanese capital is, at the same moment, the target of repeated drone attacks. According to an Associated Press report, the Rapid Support Forces (RSF) have once again targeted Khartoum International Airport.
An anonymous military source confirmed that the Sudanese army managed to intercept the drones, averting a disaster. These aerial assaults, ongoing for three days, deliberately aim to paralyze the country's vital infrastructure and stifle any attempt at normalization. In a clear escalation, RSF leader Mohamed Hamdan Dagalo publicly threatened to continue attacks on the airport, just hours after its official reopening to civilian traffic after two long years of closure.
A Perfect Storm
The simultaneity of these two pieces of information is no coincidence. It outlines the contours of a security "perfect storm": on one hand, IS, a transnational organization, is seeking new sanctuaries in Africa; on the other, local conflicts, like the civil war in Sudan, provide fertile ground for its implantation and its hybrid warfare methods.
The international community now faces a dual challenge: containing IS's resilience in the Middle East while anticipating and crushing its African metastasis in the bud. Time is of the essence, and every day lost is a victory for the proponents of obscurantism.
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Moussa Nassourou
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