Présidentielle 2025. Présidentielle 2025 : le régime Biya serre la vis face à la peur d’une contestation populaire

cameroun24.net Mardi le 21 Octobre 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Alors que le Conseil Constitutionnel n’a pas encore publié les résultats officiels du scrutin du 12 octobre 2025, le pouvoir multiplie les réunions de crise à travers le pays. Une forte rumeur annonce déjà Paul Biya vainqueur avec plus de 50 %, tandis que les signaux d’une colère populaire latente montent dans plusieurs villes.

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Pression sur les chefs traditionnels et religieux

À Douala, le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 4e a convoqué une réunion d’urgence réunissant un large éventail d’autorités locales : le maire, le député, le chef du canton Belle Belle, les chefs de la police et de la gendarmerie, les notables, les chefs de quartier et de blocs, les imams ainsi que les représentants des conducteurs de motos.
Objectif : prévenir toute descente dans la rue des populations frustrées par ce qu’elles perçoivent déjà comme une manipulation électorale.

Mobilisation générale dans les régions

Dans la région de l’Adamaoua, le gouverneur a également convoqué députés, sénateurs, chefs traditionnels et religieux pour une réunion stratégique prévue ce mercredi. Officiellement, il s’agit de « préserver la paix sociale ». En réalité, ces rencontres traduisent une nervosité palpable au sommet de l’État, inquiet d’une éventuelle explosion populaire.

À Dschang, même scénario : le préfet a convoqué le sous-préfet, le maire, les forces de sécurité, les chefs traditionnels, les imams, les chefs d’établissements scolaires, les responsables de transport et les gérants de stations-service. Le mot d’ordre : éviter tout attroupement ou mouvement de foule.

Un appel à la paix… ou à la résignation ?

Dans un ton qui contraste avec la tension ambiante, Sylvain M. Tjock, le maire PCRN d’Eseka, a pris les devants en reconnaissant la victoire de Paul Biya, appelant à la formation d’« un gouvernement d’ouverture pour préserver la paix ».
Une déclaration qui suscite autant d’ironie que d’indignation sur les réseaux sociaux, certains y voyant une tentative de se placer du « bon côté de l’histoire », avant même la proclamation officielle des résultats.

Des signes d’un verrouillage du pays

Parallèlement, une interdiction nationale de la vente de carburant dans les bidons a été décrétée, mesure souvent utilisée en période de tensions politiques pour freiner la mobilité des manifestants.
À travers ces dispositifs, le régime semble préparer le terrain à une victoire contestée, en cherchant à neutraliser toute capacité de mobilisation populaire.

Mais dans les quartiers populaires, la colère gronde déjà : « On veut juste que notre vote compte », murmure un habitant de Makepe, à Douala.

 


Cameroon 2025 Presidential Election: Biya Tightens Grip Amid Fears of Popular Uprising

As Cameroon awaits official election results, rumors swirl that President Paul Biya will once again claim victory with over 50% of the vote. Across the country, authorities are on high alert.

In Douala 4, the Sub-prefect has summoned local leaders — including the mayor, MP, traditional chiefs, police and gendarmerie commanders, imams, and motorcycle union leaders — to prevent any street protests.

Similar meetings are taking place in Dschang and Adamaoua, where governors and prefects are gathering politicians, religious leaders, and traditional chiefs to maintain “peace and order.”

Meanwhile, Sylvain M. Tjock, PCRN mayor of Eseka, has already recognized Biya’s victory, calling for a “government of inclusion to preserve peace.”
At the same time, the sale of fuel in containers has been banned nationwide — a clear sign of the regime’s anxiety over potential unrest.

Across Cameroon, tension rises as the people await results they fear may already be written.

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Didier Cebas K.

 

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