Présidentielle 2025. Crise post-électorale : le gouvernement déploie un plan musclé pour relancer le transport au Cameroun
Alors que le Cameroun sort à peine de la torpeur née de la présidentielle du 12 octobre 2025, le secteur des transports — vital pour l’économie nationale — tourne toujours au ralenti. Face à cette paralysie, le ministre des Transports a réuni mardi 4 novembre 2025 à Yaoundé les principaux acteurs du secteur, lors d’une concertation d’urgence. Objectif : rassurer, écouter et surtout relancer les moteurs à l’arrêt.
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Cette réunion, marquée par la présence du SGA du GTTC, Kengue Donfack Simon, a permis de faire un état des lieux sans fard. Tous les participants ont reconnu que la peur et l’insécurité sont au cœur du blocage. Les transporteurs, craignant pour leurs véhicules et leurs vies, préfèrent garer leurs cars que risquer d’être attaqués.
« Les chauffeurs reçoivent des menaces de vandalisme s’ils continuent d’opérer », a confié un responsable syndical, rappelant le coût exorbitant des engins et la fragilité de leurs propriétaires.
Le gouvernement sort l’artillerie lourde
Pour briser cette impasse, le ministre des Transports a annoncé une batterie de mesures exceptionnelles arrêtées par les services du Premier ministre :
Création d’une cellule de veille multisectorielle, placée sous la coordination du Premier ministère, pour suivre en temps réel la situation du transport.
Renforcement de la sécurité le long des principaux corridors, avec protection des convois, gares et terminaux.
Introduction d’éléments des forces de maintien de l’ordre (FMO) à bord des bus interurbains.
Organisation de convois encadrés sur les itinéraires jugés à risque.
Suppression temporaire des pesages routiers pour fluidifier la circulation.
Prolongation exceptionnelle des délais de dédouanement et des franchises portuaires.
Suppression des contrôles répressifs sur les axes principaux, pour rassurer les opérateurs.
Un communiqué officiel du Premier ministre est attendu pour formaliser ces décisions dans les prochaines heures.
Retour à la normale en vue ?
Les organisations socioprofessionnelles du transport ont été invitées à sensibiliser leurs membres à reprendre les activités dès ce mercredi.
Mais sur le terrain, les inquiétudes demeurent : entre promesses gouvernementales et réalité sécuritaire, les chauffeurs attendent des actes concrets plus que des discours.
Cette réunion illustre l’ampleur du malaise qui secoue le Cameroun depuis l’élection contestée du 12 octobre 2025. Si le gouvernement mise sur la « sécurité encadrée » pour rétablir la circulation, le pays vit surtout un moment de tension sociale et politique inédit, où même les moteurs diesel semblent hésiter à redémarrer.
Post-election paralysis: Cameroon’s government unveils strong measures to revive transport sector
In the wake of Cameroon’s October 12, 2025 presidential election, the transport sector remains largely paralyzed. On Tuesday, November 4, the Minister of Transport convened a crisis meeting with major stakeholders to address growing fears among drivers and transport companies facing threats and insecurity.
The government has announced a multisectoral task force, increased security along major corridors, police escorts inside intercity buses, and temporary measures to ease port and customs operations.
A statement from the Prime Minister’s office is expected soon. Transport unions are urged to resume operations immediately, though skepticism remains high among drivers still fearing for their safety.
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Ange NGO
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