Camrail, concessionnaire du chemin de fer camerounais, a enclenché une étape décisive dans son vaste plan de modernisation.

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Le 23 septembre 2025, à Douala, l’entreprise a lancé une consultation préliminaire pour les projets de renouvellement des lignes Douala–Yaoundé et Bélabo–Ngaoundéré. Objectif : présenter les exigences techniques, identifier les risques et susciter l’intérêt des entreprises avant les appels d’offres attendus entre fin 2025 et le premier semestre 2026.

Deux chantiers phares pour le rail camerounais

Le premier projet, financé à 152 milliards FCFA par la Banque mondiale, concerne 238 km de voies entre Douala et Yaoundé. Il prévoit le remplacement des rails, des traverses en béton bi-bloc, l’automatisation des passages à niveau, ainsi que la réhabilitation des ponts, tunnels et viaducs. À cela s’ajoutent une signalisation centralisée, une signalisation embarquée et un contrôle automatique des trains.

Le second, financé à 167,3 milliards FCFA par la BEI, l’Union européenne et l’AFD, cible le renouvellement de 330 km entre Bélabo et Ngaoundéré. Les travaux incluront la stabilisation des talus, le drainage profond et la modernisation des ponts.

Opportunités et contraintes pour les entreprises

Les appels d’offres seront ouverts aux entreprises locales et internationales disposant d’une expertise avérée. Les sociétés camerounaises pourront se positionner directement ou en sous-traitance. Mais Camrail alerte : la volatilité du prix de l’acier pourrait grever les coûts. Les adjudicataires devront donc prouver leur solidité financière afin d’assurer un approvisionnement régulier.

Autre exigence : au moins 30 % de la main-d’œuvre devra être locale. Le démarrage des travaux est prévu pour le premier semestre 2027, avec une livraison attendue en 2030.

Un impact socio-économique majeur

Au-delà du ferroviaire, le projet intègre une forte dimension sociale : construction de forages, rénovation d’écoles et centres de santé, et appui aux activités génératrices de revenus.

Le Projet Bélabo–Ngaoundéré (PRBN) vise à sécuriser le corridor stratégique reliant le Nord et l’Extrême-Nord du Cameroun au Tchad. Parallèlement, le Projet régional pour le corridor Douala–Ndjamena (PCDN) devrait réduire les coûts logistiques et renforcer la compétitivité. Ce corridor, qui concentre 35 % du PIB combiné du Cameroun et du Tchad, constitue un levier vital pour le commerce régional et international.

Avec plus de 500 milliards FCFA d’investissements cumulés, ces projets ferroviaires et routiers placent le Cameroun au cœur d’une dynamique d’intégration régionale, en modernisant un maillon essentiel de son économie.
 

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Cameroon: Camrail Unveils XAF 319 Billion Railway Modernization Plan

Camrail, the concessionaire of Cameroon’s railway network, has taken a decisive step in its modernization agenda. On September 23, 2025, in Douala, the company launched a preliminary consultation for the Douala–Yaoundé and Bélabo–Ngaoundéré renewal projects. The aim is to present technical requirements, identify potential risks, and attract interested companies ahead of tenders scheduled between late 2025 and the first half of 2026.

The first project, funded with XAF 152 billion by the World Bank, covers 238 km between Douala and Yaoundé, including track replacement, concrete sleepers, automated level crossings, bridges and tunnels rehabilitation, and advanced signaling systems.

The second project, supported with XAF 167.3 billion by the EIB, the EU, and AFD, will modernize 330 km between Bélabo and Ngaoundéré, with slope stabilization, deep drainage, and bridge rehabilitation.

Open to both local and international bidders, the tenders will require strong financial capacities to mitigate steel price fluctuations. At least 30% of the workforce must be local, with works expected to start in 2027 and end in 2030.

Beyond infrastructure, the projects integrate social initiatives, including water boreholes, upgraded schools, health centers, and income-generating activities.

The Bélabo–Ngaoundéré project strengthens the North-Cameroon–Chad corridor, while the Douala–Ndjamena regional corridor project aims to cut logistics costs and improve competitiveness. Accounting for 35% of the combined GDP of Cameroon and Chad, this corridor is vital for regional trade and integration.

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Didier Cebas K.

 

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