Economie. Zimbabwe : Le gouvernement interdit les friperies et le commerce de rue, une mesure radicale pour l’économie formelle

cameroun24.net Mardi le 05 Aout 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le gouvernement zimbabwéen a décidé de frapper fort. Dans une annonce choc, les autorités ont prohibé la vente de vêtements de seconde main ainsi que le commerce nocturne et informel.

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 Une décision justifiée par la protection de l’économie formelle, mais qui risque de provoquer l’ire des petits commerçants.

Une mesure drastique pour lutter contre l’informel

C’est lors d’une réunion avec les responsables municipaux de Harare que le ministre des Collectivités locales et des Travaux publics, Daniel Garwe, a annoncé cette décision. "Le gouvernement a interdit l’importation et la vente de vêtements d’occasion", a-t-il déclaré, avant d’ajouter : "Le commerce de rue et les activités nocturnes sont également prohibés."

Pour le ministre, cette mesure vise à protéger les entreprises officielles, dont les activités seraient gravement affectées par le secteur informel. Mais au-delà de l’aspect économique, Daniel Garwe a pointé du doigt les risques sécuritaires liés au commerce de nuit, évoquant un terreau fertile pour le trafic de drogues et autres activités illicites.

Application stricte, mais "sans brutalité"

Si le gouvernement entend faire respecter cette interdiction, le ministre a appelé à la modération. "L’application des lois ne nécessite pas de brutalité", a-t-il souligné, prônant une approche éducative avant la répression. Les forces de l’ordre et les municipalités devront collaborer étroitement, tout en impliquant les associations de commerçants pour une transition moins brutale.

Enfin, le ministre a saisi l’occasion pour exhorter les autorités locales à régler le problème des embouteillages, un fléau qui paralyse Harare au quotidien.

Une décision qui divise : entre protection de l’économie formelle et précarisation des petits vendeurs, le Zimbabwe ouvre un nouveau chapitre économique… sous haute tension.
 


Zimbabwe Bans Second-Hand Clothes and Street Trade: A Bold Move to Protect Formal Economy

The Zimbabwean government has taken a drastic step by banning the sale of second-hand clothes and outlawing street and nighttime trade. The move aims to protect formal businesses but could spark backlash from informal traders.

A Crackdown on the Informal Sector

Local Government Minister Daniel Garwe announced the decision during a meeting with Harare city officials. "The government has prohibited the import and sale of second-hand clothing," he stated, adding, "Street vending and nighttime trading are also banned."

Authorities argue that informal trade undermines registered businesses. Beyond economic concerns, Garwe raised security issues, warning that nighttime commerce could facilitate drug trafficking and other illegal activities.

Strict Enforcement, But "Without Brutality"

While the ban will be enforced, the minister urged restraint. "Law enforcement does not require brutality," he said, advocating for public education before punitive measures. Municipalities and police must work together, engaging trader associations to ease the transition.

Garwe also called for urgent action to address Harare’s worsening traffic congestion.

A controversial move: While the government seeks to boost the formal economy, thousands of informal traders face an uncertain future.
 

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Mouahna Divine

 

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