AES. Mali : Calme apparent à Bamako malgré l’arrestation de militaires soupçonnés de complot

L’atmosphère reste sereine dans la capitale malienne malgré les informations faisant état de l’arrestation d’au moins vingt militaires accusés de vouloir déstabiliser les institutions et renverser le régime du président par intérim Assimi Goïta.
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Aliou Tounkara, député au Conseil national de transition et président du groupe d’amitié parlementaire Mali-Russie, joint par téléphone par l’agence russe TASS, a assuré que « les gens vaquent à leurs occupations habituelles » et qu’aucun signe de tension ou de coup d’État n’était visible, ni à Bamako ni à Kati, ville voisine abritant d’importantes casernes militaires. Il n’a toutefois ni confirmé ni infirmé les arrestations, dénonçant plutôt « une guerre de l’information » orchestrée selon lui par la France et ses alliés, en perte d’influence au Sahel.
Pourtant, Jeune Afrique et l’AFP rapportent que les autorités maliennes ont procédé à plusieurs vagues d’arrestations depuis trois jours. Parmi les militaires interpellés figure le général Abass Dembélé, ancien gouverneur de Mopti et personnalité respectée de l’armée. Une source au sein du Conseil national de transition évoque même jusqu’à cinquante arrestations. Tous seraient accusés de vouloir renverser les autorités actuelles.
Le Mali, dirigé par Assimi Goïta depuis mai 2021 à la suite de deux coups d’État successifs, a récemment prorogé sa période de transition. Après un dialogue inter-Maliens en mai 2024 et des consultations nationales en avril dernier, le Conseil national de transition a voté le 3 juillet à l’unanimité la modification de la Charte de la transition, prolongeant le mandat d’Assimi Goïta jusqu’en 2030.
Malgré ces tensions politiques et sécuritaires, le pouvoir malien maintient un discours de stabilité et accuse des puissances étrangères de chercher à semer le trouble.
Mali: Calm in Bamako Despite Arrest of Soldiers Suspected of Plotting Coup
The Malian capital remains calm despite reports of the arrest of at least twenty soldiers accused of plotting to destabilize institutions and overthrow interim president Assimi Goïta.
Aliou Tounkara, a member of the National Transitional Council and president of the Mali-Russia Parliamentary Friendship Group, told Russian agency TASS that “people are going about their daily business” with no signs of tension or a coup, either in Bamako or in Kati, home to major military barracks. He neither confirmed nor denied the arrests but denounced what he called an “information war” allegedly led by France and its allies, who he says are losing influence in the Sahel.
However, Jeune Afrique and AFP report that Malian authorities have carried out multiple waves of arrests in recent days. Among those detained is General Abass Dembélé, former governor of Mopti and a respected figure within the army. A source within the National Transitional Council mentioned as many as fifty arrests, all involving military personnel accused of attempting to overthrow the current government.
Mali, under Assimi Goïta’s leadership since May 2021 after two successive coups, recently extended its transition period. Following an inter-Malian dialogue in May 2024 and national consultations last April, the National Transitional Council voted unanimously on July 3 to amend the Transition Charter, keeping Goïta in power until at least 2030.
Despite the political and security tensions, the Malian government continues to project an image of stability while accusing foreign powers of trying to create unrest.
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Moussa Nassourou
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