Cameroun - Politique. LE CHANGEMENT N'EST PAS L'ENJEU D'UNE PERSONNE, NI D'UN PARTI POLITIQUE NI D'UNE TRIBU, C'EST L'ENJEU DE TOUS

cameroun24.net Samedi le 29 Aout 2020 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Lorsque des citoyens ou des leaders politiques avisés posent des problèmes existentiels de leur pays, auxquels les tenants du régime sont incapables d'apporter des réponses concrètes depuis des décennies, certains hiérarques du RDPC irresponsables font des sorties aériennes, totalement hors de propos, au point de se demander ce que signifie pour eux la finalité de la fonction politique sinon de résoudre les problèmes de la société, dans le cadre d'un projet sociétal qui lui donne un sens.

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 Le SG de ce parti, saisissant probablement la  gravité de la situation, a l'intelligence de se taire. En effet, l'échec de ce régime n'est pas un fantasme, il est documenté par des faits et des chiffres : une croissance d'à peine 4 pourcent en moyenne annuelle pendant une dizaine d'années,  bien en-dessous des prévisions du gouvernement, de 6 à 8 pourcent, pour atteindre l'émergence en 2035; une aggravation de la pauvreté,  attestée par la baisse du PIB par habitant, une quasi stagnation du taux de pauvreté (38 pourcent), un nombre croissant de pauvres, un chômage massif et une jeunesse désespérée, le creusement des inégalités (attesté par le coefficient de Gini) et de la fracture sociale, le pourrissement de la Justice, la violation permanente des droits humains...

Bref un Etat effondré, incapable de résoudre les  multiples crises auxquelles le pays est confronté, dont celle du NOSO menace notre pays d'implosion. Le Cameroun est dans le peloton de queue de tous les classements mondiaux dans tous les secteurs. On n'a pas besoin d'être d'un bord politique pour constater, en observateur avisé, que cet échec est la conséquence d'un leadership et d'une gouvernance notoirement incompétents, caractérisés par une corruption endémique, un pilotage improvisé, une plantification et une exécution médiocres des projets d'infrastructures économiques et sociales, avec des coûts et des délais excessifs, financés par des dettes improductives assorties de charges financières exorbitantes, des entreprises publiques en déconfiture, etc. 30 ans pour réaliser une petite promesse de don de logements aux Lions indomptables, et encore ! Par ailleurs, a-t-on besoin d'être élus pour s'occuper de la politique, de la gestion des affaires de la Cité, comme l'estiment certains esprits mal tournés?

En conclusion, une fois fait le constat ci-dessus, il est aisé de voir que, au-delà de nos clivages idéologiques ou autres, la tâche la plus urgente du moment et de notre génération, est de nous libérer d'un leadership incapable, afin de sortir les populations de cette longue nuit d'archaisme, et engager la modernisation de notre pays par des réformes institutionnelles et de politiques publiques appropriées. C'est le meilleur héritage que nous devons laisser aux jeunes générations présentes et futures.


Christian Penda Ekoka

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