International. Haïti : Le président kényan Ruto lance un cri d'alarme à l'ONU, la sécurité est «possible» avec plus de moyens

cameroun24.net Jeudi le 25 Septembre 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Alors que la mission kényane se bat avec des ressources limitées, William Ruto presse la communauté internationale de soutenir la transition. Parallèlement, la Thaïlande tourne une page politique avec l'assermentation d'un nouveau gouvernement intérimaire.

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La stabilisation d'Haïti est à portée de main, mais elle nécessite un engagement financier et logistique bien plus fort de la part de la communauté internationale. C'est le message sans équivoque que le président kényan, William Ruto, a délivré ce mercredi devant l'Assemblée générale des Nations Unies, dressant un bilan en demi-teinte de la mission de sécurité que son pays dirige depuis quinze mois.

« La mission est contrainte de travailler dans des conditions instables, ne dispose pas de financement approprié, n'a pas l'équipement nécessaire et ne reçoit pas le soutien logistique requis », a-t-il déclaré, pointant du doigt les carences qui entravent l'action des forces multinationales. Malgré ces défis immenses, le chef de l'État kényan a tenu à souligner des « résultats » concrets, preuve selon lui que la mission est sur la bonne voie.

Des acquis fragiles à consolider

William Ruto a égrené les signes encourageants : le palais présidentiel, naguère assiégé par les gangs, est redevenu le siège du gouvernement ; l'académie de police a repris la formation de nouveaux agents ; les écoles ont rouvert leurs portes et la circulation a repris sur les axes stratégiques. « Nous avons réussi à réduire le nombre d'enlèvements et d'extorsions », a-t-il ajouté, soulignant le fonctionnement sans interruption des aéroports et du port maritime.

« Si avec des ressources aussi limitées les casques bleus ont pu obtenir de tels résultats, alors avec des ressources, du personnel, des équipements et un soutien logistique appropriés, il est tout à fait possible de rétablir la sécurité en Haïti », a-t-il martelé avec conviction. Le président kényan a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU et tous les partenaires internationaux à une « persévérance » accrue pour « consolider les acquis obtenus avec tant d'efforts » et permettre à Haïti de s'engager sur « la voie de la paix, de la stabilité et de la renaissance ».

Transition politique en Thaïlande

Dans un autre registre, l'actualité internationale était marquée par un changement de gouvernement en Thaïlande. Le roi Vajiralongkorn (Rama X) a fait prêter serment au nouvel exécutif dirigé par Anutin Charnvirakul, 58 ans, chef du parti Bhumjaithai. Ce dernier assume également le portefeuille stratégique de l'Intérieur.

Cette nomination fait suite à la destitution, le 29 août dernier, de la première ministre Paetongtarn Shinawatra par la Cour constitutionnelle pour violation des normes éthiques. Le nouveau gouvernement, composé de 35 membres, n'aura qu'une durée de vie éphémère : il est destiné à gérer les affaires courantes pendant environ quatre mois avant une dissolution du parlement en vue de nouvelles élections générales, scénario acté avec l'opposition.

Alors que Port-au-Prince cherche un chemin vers la stabilité sous la bannière de l'ONU, Bangkok entame une période de transition politique, montrant que les dynamiques de gouvernance et de sécurité continuent de façonner le paysage international.
 


Haiti: Kenyan President Ruto's Urgent Plea at the UN, Security is "Possible" with More Support

As the Kenyan-led mission struggles with limited resources, William Ruto urges the international community to back the transition. Meanwhile, Thailand turns a political page with the swearing-in of an interim government.

 Stabilizing Haiti is within reach, but it requires a much stronger financial and logistical commitment from the international community. This was the unequivocal message delivered by Kenyan President William Ruto this Wednesday at the UN General Assembly, presenting a mixed report card on the security mission his country has led for fifteen months.

"The mission is forced to operate in unstable conditions, lacks proper funding, does not have the necessary equipment, and does not receive the required logistical support," he stated, highlighting the shortcomings hindering the multinational forces. Despite these immense challenges, the Kenyan leader pointed to concrete "results" as proof that the mission is on the right track.

Fragile Gains to Consolidate

William Ruto listed encouraging signs: the presidential palace, once besieged by gangs, is now the seat of government again; the police academy has resumed training new officers; schools have reopened, and traffic flows on strategic routes. "We have managed to reduce the number of kidnappings and extortions," he added, noting the uninterrupted operation of airports and the seaport.

"If with such limited resources the blue helmets have achieved such results, then with adequate resources, personnel, equipment, and logistical support, it is entirely possible to restore security in Haiti," he asserted with conviction. The Kenyan president called on the UN Security Council and all international partners for increased "perseverance" to "consolidate the hard-won gains" and enable Haiti to embark on the "path of peace, stability, and rebirth."

Political Transition in Thailand

In other international news, Thailand witnessed a government change. King Vajiralongkorn (Rama X) swore in the new executive led by Anutin Charnvirakul, 58, leader of the Bhumjaithai party, who also holds the strategic Interior portfolio.

This appointment follows the removal of Prime Minister Paetongtarn Shinawatra by the Constitutional Court on August 29 for ethical violations. The new 35-member government will have a short lifespan: it is intended to manage day-to-day affairs for about four months before parliament is dissolved for new general elections, a scenario agreed upon with the opposition.

As Port-au-Prince seeks a path to stability under the UN banner, Bangkok enters a period of political transition, demonstrating that governance and security dynamics continue to shape the international landscape.
 

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Mouahna Divine 

 

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