Allemagne. Audi mise sur l'Amérique : entre milliards d'euros, pression de Trump et scandale politique autour du BVB

Audi mise gros sur les États-Unis : une nouvelle ère industrielle à l’horizon
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Le constructeur automobile allemand Audi, filiale du groupe Volkswagen, envisage de frapper un grand coup sur le marché américain. Selon des révélations du quotidien économique Handelsblatt, la marque aux quatre anneaux prévoit la construction de sa toute première usine aux États-Unis, un projet estimé à plusieurs milliards d’euros.
Ce site, qui pourrait sortir de terre à Chattanooga dans le Tennessee – là où Volkswagen est déjà implanté –, vise une production annuelle de 150.000 à 200.000 véhicules. Le calendrier parle de plus de deux ans de travaux, sous réserve d’un accord stratégique entre le groupe allemand et l’administration du président Donald Trump.
Objectif principal : réduire les droits de douane, qui frappent désormais les voitures européennes à hauteur de 15%, après avoir brièvement atteint les 25% sous Trump, contre un taux bien plus bas auparavant. Pour Audi, la construction locale permettrait non seulement d’économiser sur les coûts logistiques, mais aussi de booster ses ventes américaines, l’un des piliers de sa nouvelle stratégie : passer de moins de 200.000 à 400.000 voitures vendues par an aux USA.
Cependant, les enjeux sont multiples. La marque a déjà subi de plein fouet les effets de la guerre commerciale. En juillet 2025, elle a annoncé un bénéfice en baisse de 37,5% au premier semestre, soit 1,3 milliard d’euros, un recul dû aux barrières douanières et à la montée en puissance des constructeurs chinois de voitures électriques.
Quand politique rime avec football : le BVB s’oppose à l’AfD
Dans un tout autre registre, c’est une polémique politique qui fait des remous outre-Rhin. Le prestigieux club de football Borussia Dortmund (BVB) a dénoncé l’utilisation de son image par le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) dans sa campagne électorale locale.
Sur des autocollants de l’AfD diffusés à Dortmund, on pouvait lire : "Au football, noir-jaune – dimanche, bleu", un jeu de couleurs faisant référence à Borussia (noir-jaune) et l’AfD (bleu). Une stratégie que le club rejette fermement.
"Nous avons décidé d’engager des actions juridiques et d’exiger le retrait immédiat de toute association entre notre image et ce parti", a indiqué le club dans un communiqué transmis au journal Ruhr Nachrichten. Pour le BVB, ce type de récupération politique est non seulement illégitime, mais va à l’encontre de ses valeurs fondamentales.
Audi targets America: billions in investment, Trump pressure, and a political scandal around Borussia Dortmund
German automaker Audi, part of the Volkswagen Group, is preparing to build its first factory in the United States, with an estimated investment of several billion euros, according to Handelsblatt.
The plant could be built in Chattanooga, Tennessee, where Volkswagen already operates, and would produce between 150,000 and 200,000 vehicles annually. The move is part of a broader strategy to double Audi’s U.S. sales from under 200,000 to 400,000 vehicles per year.
The project hinges on negotiations with President Donald Trump’s administration, as Audi seeks tariff reductions in exchange for local investment. Currently, European cars face a 15% tariff, a middle ground between the pre-Trump rates and the 25% peak imposed earlier.
Meanwhile, Borussia Dortmund football club is taking legal action against the far-right AfD party for unauthorized use of its image in local election campaigns. A campaign sticker said: “In football, black and yellow – on Sunday, blue”, prompting outrage from the club, which denounced this political appropriation.
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Ekanga Ekanga Fernand
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