Revolution Abeilles. Jean François Channon : «j'ai vu des jeunes gens organiser le guetage des familles bamileké pour les brutaliser ou les molester»
Ce témoignage du Directeur de Publication du Journal Le Messager fait craindre une haine tribale exacerbée au Cameroun, que les tenants du pouvoir à Yaoundé devraient stopper rapidement pour maintenir la cohésion sociale dans le pays.
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Lors des marches du 22 septembre 2020, dans certains quartier de Douala et Yaoundé, certains jeunes d'une tribu servaient d'indic à la police et la gendarmerie et participaient même à l'arrestation d'autres jeunes d'une autre ethnie en leur demandant d'aller marcher chez eux.
L'intégralité du témoignage de notre confrère
La fracture est vraiment forte. Et c'est dommage. Puisque cela donne la nausée. Hier soir j'ai vu des jeunes gens que je croyais un tout petit peu lucides et j'ai eu l'habitude de les fréquenter au quartier Briqueterie, hier j'ai vus ces derniers organiser le guetage des familles bamileké pour les brutaliser ou les molester si seulement ceux ci venaient à manifester.
Il se trouve que ces bamileké sont tous militants du Rdpc donc soutiens du parti au pouvoir et n'avaient rien à voir avec la marche du MRC.
Mais un soi disant autochtone voulait vraiment en découdre " ouais vous avez la chance vous les bamileké là. Il fallait manifester. On allait vous traiter. Il faut encore marcher, on vous attend".
Tout cela se passe dans un bar au quartier Tsinga dans l'arrondissement de Yaoundé. Du coup j'ai eu envie de vomir. Comment en est on arrivé là? A Yaoundé 2 Betis bamileké ont grandis ensemble et ont toujours vécus ensemble. Pourquoi !
Jean François Channon
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