Cameroun - Economie. Vie chère: Plus de vendeurs que d’acheteurs
C’est du moins le constat qui a été fait par certaines commerçantes du marché central.
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L’inactivité des commerçantes depuis quelques temps s’explique par la hausse des prix de certaines denrées alimentaires et les produits de première nécessité. «Nous qui sommes des détaillants, on achète aussi cher la marchandise, c’est pour cette raison que nous revendons aussi cher», explique une marchande. Un tour du coté du marché des chèvres, le constat est le même. Les commerçants inondent le marché, mais l’affluence des acheteurs se fait rare.
En effet, les prix des denrées alimentaires ont grimpés ces derniers mois. D’après les témoignages, il est difficile à la ménagère de remplir son panier ou même de concocter un repas à sa convenance. De ce fait, les commerçants usent toutes les techniques pour attirer le client .Sur les comptoirs du marché, des prix sont affichés. Mais une fois à l’intérieur des boutiques, la réalité est toute. Pour les consommateurs, la situation devient très embarrassante. Le prix des produits tels que le riz, le poisson, l’huile d’arachide, qui font parti des produits de première nécessité, n’a toujours pas baissé. Pourtant, on se souvient il ya 4 mois, le ministre du Commerce avait rassuré les populations de la disponibilité des produits. Sur les marchés de Douala, les prix des produits de première nécessité ont partout connu une impressionnante augmentation. Le régime de plantain moyen que l’on pouvait s’offrir à 3000 Fcfa coûte désormais 4500 Fcfa.
La banane considérée comme le repas des pauvres , est aujourd’hui un luxe pour les moins nantis « elle n’est plus à la portée de tous, car elle coûte 4 doigts à 100 franc alors qu’en 1987 c’était 6 doigts de banane à 25 francs » , dit-elle . Concernant Le plantain mûr, il coûte 5 doigts à 500fcfa. Toujours au marché central, les pommes de terres, le macabo, l’igname, sont également de l’or « Chez moi, toutes ces tubercules ne se mangent plus, quand tu veux les pommes de 200FCFA on t’en donne 6, c’est pour en faire quoi », désole une ménagère. Un revendeur de vivres frais explique également qu’un tas de six tubercules de macabo se vend ici à 600 Fcfa tandis que le tas d’ignames, coûte plus cher qu’avant : 1500 francs pour le tas de trois petits «sweet yams». D’autres produits tels que : l’arachide et le mais coûtent très chers. Le tapioca n’est pas en reste, la boite moyenne coute 250 Fcfa.
Amélie Dita, Stg.
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