Chronique. UN PAYS DE BLANC VEUT RESSEMBLER A NOTRE REPUBLIQUE CACAOYERE

François Bimogo Lundi le 27 Mai 2013 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Chers Cultivateurs et cultivatrices de cacao, soyez heureux ! On t’accuse de vouloir aller en France, ou au pays où l’Euro circule, où il n’y pas de poussière ni de boue, où tout le monde a le iPhone ou le Galaxy.

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Laisse ces petits margouillats de jaloux, surtout que maintenant, certains pays européens commencent déjà à voler nos habitudes et à nous ressembler. Ces Blancs dont les pays se comportent comme notre République Cacaoyère, alors même qu’ils n’ont pas le teint chocolats, il faut qu’ils viennent ici chez nous prendre la couleur locale, parce que ce qu’ils font en ce moment c’est un mauvais plagiat.

Comment ça se fait qu’on nous dise que la Bulgarie, un pays de l’Europe de l’est, proche de la Mer Noire, a déjà les mêmes problèmes que notre République Cacaoyère. En ce moi de mai 2013, entre 20 et 25 000 jeunes de 25 à 29 ans quittent ce pays à cause du chômage, de la corruption, du manque de perspectives. Un jeune de 26 ans là-bas, un master en économie en poche, se retrouve en général en train de travailler dans un centre d’appel téléphonique. Holala, les gros mots, c’est quoi un « centre d’appel téléphonique », aka !, ici chez nous en République cacaoyère, on appelle ça call-box, ou call-center.

Jusque là, on pouvait dire bon, même les pays des Blancs connaissent aussi le chômage, normal, c’est eux qui ont inventé le travail et le chômage avec. Nous, avant qu’ils ne viennent nous coloniser, nous demander de quitter la forêt pour les buildings, est-ce qu’on savait ce qu’on appelle le travail ? Puisqu’on vivait pour manger, et comme il y avait toujours dans les champs et les forêts de quoi manger, alors pourquoi aller travailler lorsqu’on peut manger.
 
Mais la Bulgarie ne s’est pas arrêtée là dans l’imitation. Dans ce pays, on nous annonce que « l’argent et l’arrogance sont désormais érigés en culte ». Hum, ils veulent vraiment nous imiter là ! Un journal Bulgare que j’ai pu lire dit ceci : "Graisser la patte d'un médecin ou d'un policier est courant. Les examens s'achètent et même les diplômes!" Là, on est KO debout, je vais vérifier si ce n’est pas un journal de jaloux s’appelant « Le Messager » ou « Mutations » qui a écrit ça, ils imitent notre République Cacaoyère, et ça ne leur suffit pas, ils imitent aussi nos journaux et nos journalistes.

Ha bon ! Donc en Bulgarie, en pleine Europe Schengen, on achète aussi même les diplômes, et on donne la bière aux médecins et aux policiers » ? Non, c’est incroyable, on pensait que Transparency International n’avait de mauvaises herbes de la corruption à couper que dans nos cacaoyères, comment se fait-il que un pays des Blancs où on ne cultive pas le cacao vienne faire de la concurrence déloyale à un ancien champion du monde de la corruption comme nous !

L’autre jour, un rapport de notre ministère de l’enseignement supérieur nous apprenait que nos médecins sont de plus en plus mal formés. Bon, mais nous cultivateurs de Cacao bon teint chocolat, nous on sait aussi que, comme l’homme Noir ne meurt pas de saleté, le cultivateur de Cacao ne meurt pas de maladie, mais plutôt toujours de sorcellerie. Et nous avons nos docteurs en sorcellerie.

En Bulgarie, ce pays de l’Europe de l’est à côté de la Mer Noire, 57% des étudiants en médecine veulent partir de leur pays, parce qu’un médecin bulgare, c’est comme un long crayon en République Cacaoyère, il ne sert à rien, un pauvre type qui n’a d’autre solution de se casser ou aller se faire cuire un œuf en Tunisie, même si c’est toujours l’Afrique, c’est plus du chocolat blanc.

La preuve qu’un médecin Bulgare ne vaut rien, le Colonel Mohamar Kadhafi, avant de clamser, avait fait venir des infirmières Bulgares non pas pour des besoins médicaux, mais pour des massages thérapeutiques. Celles qui ont refusé de se faire déclasser en masseuses, ont été traînées en justice pour incompétence massacrante !
Pour terminer, laissons parler cette octogénaire Bulgare : Elle dit ceci "Nous nous serrons la ceinture depuis plus de vingt ans au nom de réformes dont on ne voit pas le bout, ni le résultat".

Hum…Il faut croire que la Bulgarie veut vraiment commencer à planter du Cacao aussi. Hé la mémé ! Si après 20 ans de serrage de ceinture sans voir le bout du tunnel vous vous plaignez, venez dans une vraie République Cacaoyère comme chez nous, on vous apprendra comment serrer la ceinture pendant 20 ans encore.

C’est simple, il faut juste ajouter des trous sur la ceinture. Et avant même d’ajouter des trous sur ça, venez bronzer ici en République Cacaoyère : le teint chocolat, ça cicatrise vite les blessures du serrage de ceinture.
 
 

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