Cameroun - Communication. Sismondi Barlev Bidjocka : Le dernier des mohicans

Aïcha Nsangou | Mutations Vendredi le 22 Janvier 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En seize ans de service à la Radio Tiemeni Siantou, il aura assisté aux différentes mutations de cette fm de proximité.

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La vague de départs qui a traversé la Radio Tiemeni Siantou il y a quelque temps ne l’a pas emporté. Il reste un employé à part entière de cette radio de proximité émettant sur la fréquence 90.5 fm. Ce n’est pas qu’il s’inscrit en faux contre certaines raisons évoquées par ses anciens collègues pour justifier leur départ, c’est juste que pour ce trentenaire, « les problèmes des médias au Cameroun sont les mêmes ». « Je ne vais pas partir de la Rts juste parce qu’il faut changer de micro. On peut déplorer les conditions de travail, mais une chose est certaine, les salaires à la Rts sont réguliers », confie l’actuel présentateur de Rts midi, le journal de la mi-journée sur la Rts. Il ajoute par ailleurs « préférer rester comme un vieux meuble à la Rts, avoir une certaine assise et de la constance ».

A 38 ans, Sismondi Barlev Bidjocka, père de deux enfants, voit grand. Il partira un jour de cette radio qui l’emploie depuis le mois d’août 2000. Mais pour aller créer sa propre entreprise de presse. Une radio, certainement pas. « J’avais un projet de création d’une radio, j’avais même déjà acquis une partie du matériel, mais je me suis rendu compte que ce type de média avait perdu de son influence. Désormais, c’est la télévision qui passe mieux. Surtout qu’à Yaoundé, toutes les radios font la même chose», révèle le journaliste. La télévision qu’il envisage donc créer d’ici là sera également différente de ce qui est fait jusqu’ici. « Ce sera une chaine de télévision d’informations en continu, avec beaucoup de direct», projette-t-il.

Activiste

Après avoir fait deux ans à l’Université de Yaoundé I (Lettres modernes françaises), il va, à la faveur d’une bourse, se rendre au Canada poursuivre des études de journalisme. De ce côté, il obtiendra un master en journalisme et management des médias. En 2010, Sismondi Barlev Bidjocka va également suivre une formation à l’Ecole de journalisme de Lille, avec sa compatriote Carole Yemelong (en service à Canal2 international), principalement sur le traitement de l’information en télévision avec les nouveaux outils informatiques. Celui qui aura effectué un stage au Poste national de la Crtv en 2000 avec comme encadreur Antoine Marie Ngono est également récipiendaire de plusieurs prix, notamment le prix Roscartland du journalisme africain (2008), décerné par la fondation Roscart basé au Etats-unis mais aussi le prix suisse des radios du Sud (2007).

Sismondi Barlev Bidjocka est aussi le président du Rassemblement de la jeunesse du Cameroun (RJC), un mouvement dont le rôle est de militer pour la prise en compte des aspirations des jeunes dans le processus de décision au Cameroun. « Nous faisons des rapports annuels pointus, nous organisons des conférences de presse, nous faisons des communiqués où nous prenons position sur des sujets qui concernent la jeunesse », confie l’ancien correspondant de radio Canada. Communiqués qui sont parfois relayés sur sa page Facebook. Cet activiste « très présent sur les réseaux sociaux » est également un écrivain. A son actif, plusieurs ouvrages dont « La biographie de Samuel Eto’o » ; « Marafa Hamidou Yaya, l’automne de la colère » ; « L’homosexualité, un crime contre l’humanité » ; « L’exécution d’Ernest Ouandie ».

 

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