Crise Anglophone. Promotion du bilinguisme et du multiculturalisme: la Commission nationale à pied d'oeuvre

BADJANG ba NKEN | Cameroon-tribune Jeudi le 27 Avril 2017 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Elle sera installée ce matin, au nom du président de la République, par le Premier ministre, chef du gouvernement, Yang Philemon

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Faste  et solennité seront au rendez-vous ce jour au palais des Congrès de Yaoundé, à l’occasion de la cérémonie d’installation des tout premiers responsables de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM). Une structure placée sous l’autorité du président de la République. Et pour présider la prise de fonction de Peter Mafany Musonge et des autres membres, le chef de l’Etat a désigné le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang.


L’entrée en service de la CNPBM était d’autant plus attendue qu’elle doit  notamment contribuer au maintien de la paix, à la consolidation de l’unité nationale et du vivre-ensemble des Camerounais. Une mission dont l’importance n’est plus à démontrer, dans un contexte marqué depuis octobre dernier par les revendications des avocats et des enseignants anglophones. Une situation certes en voie de résolution grâce au dialogue et aux mesures prescrites par le chef de l’Etat, mais qu’il faudra continuer à suivre avec beaucoup d’attention. Peter Mafany Musonge et les 14 autres membres de la Commission qu’il dirige devraient donc  s’intéresser à la situation qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en vue de contribuer à un retour rapide à la normale dans cette partie du territoire national.
En plus de cette question d’actualité brulante, la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme aura à plancher sur d’autres sujets non moins importants. C’est ainsi qu’elle devra notamment s’assurer du suivi de la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles faisant de l’anglais et du français deux langues officielles d’égale valeur ; mener toute étude ou investigation et proposer toute mesure de nature à renforcer le caractère bilingue et multiculturel du Cameroun ; élaborer et soumettre au président de la République des projets de textes sur le bilinguisme, le multiculturalisme et le vivre-ensemble ; recevoir toute requête dénonçant des discriminations fondées sur l’irrespect des dispositions constitutionnelles relatives au bilinguisme, au multiculturalisme et en rendre compte au président de la République.


Pour mener à bien cette tâche titanesque mais non moins exaltante, le président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, ancien Premier ministre, est entouré d’hommes et de femmes d’expérience : un ancien secrétaire général de la présidence de la République, des anciens ministres, des universitaires, un  homme d’église, d’anciens hauts commis de l’Etat, un opérateur économique.


Ces personnalités qui représentent toutes les couches sociales et culturelles du Cameroun, ont le profil de l’emploi. Il faut simplement espérer qu’elles vont fortement s’investir dans l’atteinte des objectifs qui leur sont assignés, à la satisfaction de l’ensemble de leurs compatriotes et de la communauté internationale qui les observent. Mais, il faut bien le relever, les profils des membres de la CNPBM et leurs engagements à la tâche ne sauraient suffire pour garantir le maintien de la paix, la consolidation de l’unité nationale et du vivre-ensemble. Tous les Camerounais sans exclusive doivent s’impliquer dans cette quête, pour permettre que la structure portée ce jour sur les fonts baptismaux fasse des Camerounais des citoyens parfaitement bilingues, et du Cameroun, un pays où le vivre-ensemble est une réalité palpable et un modèle.

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