Cameroun - Communication. Péril sur l’offre publicitaire dans la presse

Mutations Mercredi le 13 Mai 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Comme une peau de chagrin, le portefeuille des annonceurs se réduit d’année en année.

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 Dans la majorité des médias camerounais, notamment la presse écrite, les pages de publicité se raréfient. Le 3 mai 2015, sur le plateau de l’émission Canal Presse, le directeur de la publication de Mutations, Xavier Messè, met à l’index la perte de vitesse de l’activité économique. «Quand vous regardez le tissu industriel local, il n’est pas porteur ; on n’enregistre pas de création de nouvelles entreprises et la conjoncture économique est défavorable», soutient-il.

 

Selon les observateurs, si les annonceurs ne se sont jamais rués à grande vitesse dans les médias au Cameroun, force est de constater qu’avec l’avènement de la téléphonie mobile au début des années 2000 au Cameroun, l’on a assisté à une compétition entre certains concurrents de ce secteur par presse interposée. Faisant ainsi de Mtn et Orange, les principaux animateurs de ce marché sur lequel, les Brasseries du Cameroun ont aussi donné une impulsion très importante. « L’arrivée des opérateurs de téléphonie mobile a donné un souffle nouveau à ce marché. Toutes les entreprises qui communiquent bien ont un retour sur investissement facilement quantifiable» indique Gabriel Kouéni, publicitaire.

 

Seulement, depuis quelques années, le marché de la publicité connaît une érosion de sa taille. L’accès aux communiqués et autres messages des principaux animateurs du secteur devient manifestement plus affectif que professionnel. «De gros budgets sont investis à coups de recommandations dans les agendas et autres documents de prestige édités par des sociétés fictives sans siège social identifiable, au profit des commerçants touristes non agréés et résidants dans les hôtels pour la période prospection», indique Gabriel Kouéni. Ce publicitaire croit savoir que la faute revient aux annonceurs qui négocient directement avec les supports plutôt que de passer par une agence conseil en communication qui maîtrise mieux la qualité, la diffusion, le volume des tirages, le circuit de distribution ainsi que la notoriété des supports médiatiques. Ce qui n’est pas sans dommage pour le secteur.

 

Une situation qui est à l’origine des tarifs pratiqués aujourd’hui dans les médias qui sont à l’opposé de ce qui se fait sous d’autres cieux. Si certains rechignent à respecter les cotations de la presse, d’autres paient encore le prix homologué dans les différents journaux. Au lieu de 350.000 Fcfa la page de publicité, des annonceurs, proposent fièrement le tiers de cette somme pour une page de publicité. A prendre ou à laisser ! Ce qui n’est pas le cas en Côte d’Ivoire et au Sénégal par exemple où une page d’annonce se négocie à 800.000 Fcfa. 

 

Pour les perspectives, Gabriel Kouéni pense que le marché publicitaire va connaître un regain d’activité dans les années à venir du fait de la fièvre pétrolière dans le Golfe de Guinée. Ce qui aura un impact sur le pouvoir d’achat des populations et le développement des marchés. «Le libéralisme économique favorise la compétition sur les marchés au Cameroun, pense-t-il. Aussi poursuit-il, l’espoir se trouve dans le développement des petites et moyennes entreprises (Pme) dont la culture publicitaire est naissante». Mais il regrette des promoteurs de Pme qui pensent être «souverainement compétents en toute chose même en publicité. Ils cherchent à se faire plaisir à parler à eux-mêmes à travers leur publicité qu’ils choisissent de concevoir en interne avec un personnel peu qualifié».

 

PCA

 

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