Crise Anglophone. L’économie, la société et la crise anglophone trônent en couverture des journaux camerounais

APA Lundi le 27 Février 2017 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La bonne tenue du café local, le plan anticrise du gouvernement, les non-dits de l’accident ferroviaire d’Eséka ainsi que les suites de la situation de crise dans les régions anglophones du pays auront tenu le haut de l’affiche dans les journaux camerounais parus lundi.

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« Le café camerounais a la cote », est le titre qui barre la couverture du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, selon qui avec la consommation locale qui croît, l’on est passé de quelque 400 tonnes à 3700 tonnes de café transformées lors de la dernière campagne alors que la transformation locale, elle, augure de meilleurs jours pour cette chaîne de valeur qui a fait un bond impressionnant au cours de la campagne caféière 2015-2016, soit 3 786 tonnes contre seulement 448 tonnes lors de la campagne précédente.

Et d’égrener les principales raisons de cette performance : les Camerounais apprécient de plus en plus le café du terroir, la multiplication des campagnes de promotion ainsi qu’une bonne ouverture du marché.

«Péril sur les avantages des fonctionnaires», avertit cependant Intégration qui évoque, pour sa part, le «plan anticrise», ou plutôt «le plan d’ajustement» du gouvernement pour éviter l’austérité et qui va se traduire, selon les propositions de la Banque mondiale, par une réduction des indemnités et autres gratifications des personnels de l’Etat.

L’enjeu de ce serrage de ceinture, selon la publication, est de réaliser des économies annuelles de l’ordre de 1 milliards FCFA, permettant ainsi aux pouvoirs publics de poursuivre leur politique de recrutements d’agents.

Le plan anticrise économique du gouvernement, étaye Sans Détour, s’appuie sur une période transitoire de 3 ans (2017 à 2019) pendant laquelle l’accent sera mis sur l’achèvement des projets structurants de première génération en cours d’exécution, l’accélération de la mise en œuvre des réformes structurelles dans les secteurs clés de l’économie, l’identification et la maturation des projets de deuxième génération ainsi que l’accompagnement, plus accru, du secteur privé à travers l’octroi des appuis directs et la promotion des champions nationaux dans les secteurs où le Cameroun dispose d’avantages comparatifs.

« Et si la tragédie ferroviaire d’Eséka, survenue le 21 octobre dernier et qui a officiellement fait 79 morts et plus de 500 blessés, était due à la mauvaise qualité des wagons chinois? », s’interroge L’Essentiel.

En effet, explique ce journal, en décidant de retirer ces voitures de sa flotte, l’opérateur Camrail, filiale du groupe français Bolloré, renforce les soupçons sur la responsabilité du transporteur dans ce drame dont on attend toujours la publication des résultats par la commission d’enquête instituée par le chef de l’État.

«Le retrait des wagons chinois corrobore implicitement la thèse de la défaillance de freinage déjà avancée par certains experts.»

Les premières vérités sur les résultats d’enquêtes, confirme l’hebdomadaire Sans Détour, «mettent en cause les voitures chinoises de la Camrail, dont le système de freinage était manifestement défectueux».

Et dire, rappelle la publication, que l’arrivée de ces voitures avait été célébrée en grande pompe dans la métropole économique, Douala en décembre 2015, au cours d’une cérémonie grandiose présidée par pas moins que le Premier ministre-chef du gouvernement, Philemon Yang !

A l’école, répond Mutations, c’est le spectre d’une année blanche qui hante le gouvernement du fait de l’arrêt total des cours dans les régions protestataires anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Coup sur coup, en effet, les ministres de l’Éducation de base et des Enseignements secondaires ont publié des communiqués en fin de semaine dernière censés rassurer l’opinion, autant d’adresses qui ont pourtant eu le don de révéler la frilosité du pouvoir sur le sujet.

Et, en dehors de l’école qui est paralysée, le bihebdomadaire Le Soir révèle que la coupure de l’Internet, depuis plus de deux mois, a coûté 1,3 million de dollars de pertes à l’économie nationale.

Le problème anglophone est, selon L’Essentiel, venu remettre au goût du jour la nécessité de mener à son terme le processus de décentralisation du pays, engagé depuis 2010 et doté, chaque année, d’une modique enveloppe de 10 milliards FCFA au profit des collectivités territoriales décentralisées, des ressources jugées insuffisantes par lesdites collectivités ainsi que les populations cibles.

Depuis quelques temps, note Sans Détour, des indicateurs montrent que la communauté internationale, à travers les Nations Unies notamment, s’invite dans la recherche des solutions à une crise qui perdure depuis trois mois, et face à laquelle le pouvoir central de Yaoundé peine à trouver un dénouement définitif.

«Autant dire que la solution à la crise anglophone pourrait venir des instances internationales, face aux mesures gouvernementales qui n’ont pas permis jusqu’ici le retour des élèves et étudiants dans les salles de classe, de même que celui des avocats dans les prétoires des deux régions.»

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