Le président du Syndicat des artistes musiciens du Cameroun annonce des manifestations musclées pour recouvrer la redevance.

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D'ailleurs, il donne une conférence de presse ce mardi après-midi (14h) au Palais des Sports de Yaoundé Warda. Le 30 décembre 2011, à l’issue du conseil d’administration de la Société civile de l’art musical, Roméo Dika avait annoncé la couleur des hostilités que les artistes musiciens déclencheraient dans les jours à venir.
« Les multinationales du secteur des télécommunications au Cameroun ne payent pas la redevance sur le droit d’auteur, et nous allons œuvrer pour qu’elles le fassent désormais », avait-il lancé. C’est toute la question du paiement du droit d’auteur dû aux musiciens qui resurgit. « Pendant longtemps, à la faveur de la querelle entre la Cameroon music corporation (Cmc) et la Société camerounaise de l’art musical (Socam), les opérateurs de téléphonie mobile prétendaient verser la redevance dans un compte séquestre. Après vérification, ledit compte n’a jamais existé. Nous entendons recouvrer tous les arriérés dus aux auteurs », prévient Roméo Dika.
Le syndicat décrie les services de téléchargement des musiques que les différents opérateurs proposent à leur clientèle. Contre des coûts qui varient entre 200 et 500 francs Cfa selon l’opérateur, des chansons du box office peuvent être téléchargés par les abonnés. Des intermédiaires proposent un répertoire de musiques aux entreprises de téléphonie mobile, en même temps que des services de téléchargement. Une commission est payée à l’intermédiaire sur le chiffre d’affaires réalisé. «Les musiques d’auteurs téléchargées par les opérateurs de téléphonie mobile servent désormais de sonneries, sans que les auteurs en bénéficient. Ce qui, à notre sens, est tout simplement du vol », accuse Roméo Dika. Qui annonce que le syndicat va lever le ton si aucune suite n’est donnée à ses démarches.

Saccage
Le 15 janvier, une conférence de presse est annoncée. Le 25 janvier, 10 000 affiches devront être posées. Un sit-in sur les sites de diffusion, d’émission et de transmission des opérateurs de téléphonie mobile suivra. « Nous n’allons pas hésiter d’arriver jusqu’au saccage des équipements », prévient Roméo Dika. Il dit avoir le soutien de l’ensemble des sociétés de gestion collective. Mais aussi, celui des instances internationales, à l’instar de la Fédération internationale des musiciens.

Réaction
Contacté, un responsable de Mtn Cameroon explique que l’entreprise de téléphonie mobile ne traite pas directement avec les artistes. « Nous avons des fournisseurs de service à valeur ajoutée qui, sur la base d'un accord de partage de revenus, nous proposent des catalogues comportant des musiques de plusieurs artistes locaux et étrangers. Nous prenons évidement la précaution de nous assurer qu'ils respectent la législation en vigueur, notamment celle concernant le droit d'auteur», affirme-t-il.

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