Cameroun - Environnement. SUD,Forêt communale Efoulane- Akom II : les riverains veulent voir clair sur la gestion.

cameroun24.net Mercredi le 13 Décembre 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ils l’ont exprimé le 05 décembre dernier à l’occasion de la réunion de concertation regroupant cinq villages riverains à cette forêt communale qui engage la commune d’arrondissement d’Efoulan dans le département de la Mvila et celle d’Akom II dans le département de l’Océan.

ADS


Selon Saint- Claire Minla’a président du comité riverain de gestion forestière et faunique, la société  Camwa (Cameroun Wawa) Sarl est le premier partenaire de la forêt communale Efoulan- Akom II, depuis 2012. Un contrat d’exploitation quinquennale  qui est à expiration, et dont les riverains ont constaté de nombreux manquements relatifs au cahier de charge et à la qualité de travail. Constat relayé par les maires des deux communes, Efoulan- Akom II  qui conduit à la résiliation du contrat d’exploitation avec la société Camwa Sarl. En date du 06 mai 2017, la société est notifiée pour suspension d’activité dans cette  forêt, suivie d’une mise en demeure le 14 juillet et de la notification de la rupture définitive du contrat le 02 août 2017. Le nouveau contrat est alors signé avec la société générale forestière et commerce (GFC) d’accord partie. Pendant que cette dernière   commence la mise en œuvre du cahier de charge que la notification d’arrêt des travaux lui est servie. Elisabeth Mballa Meka maire de la commune d’arrondissement  d’Akom II, est alors accusée de faire une volte-face. Elle ne reconnait plus la nouvelle société GFC et milite pour le retour  de l’ancien exploitant Camwa. Et pour cause selon ses accusateurs, elle aurait été impliquée dans des transactions d’argent via les multiples avances de décaissements. D’où son soutien féroce au retour de sa société « débitrice », conscience d’affaire l’obligeant. Ce que les populations des villages concernés, Mekalat, Engomba, Nkoutou, Kalate Aba’a et Abo’o Ntomba ne voulaient plus entendre. Elles crient à la conspiration du maire d’Akom II et ladite société. D’où leur rencontre de concertation tenue à la chefferie de Nkoutou, sans les principaux concernés que sont les deux maires.

Selon Aladji Moussa Ousseni représentant de l’Ong « Justice plus » qui avait été appelé en rescousse, le partenariat lie trois entités à savoir, les communes, les populations riveraines et la société GFC. Leur organisation vise un but humanitaire et dénonce toutes les injustices, par la voie de l’information auprès des autorités compétentes. C’est ainsi qu’il constate la lenteur administrative, une manœuvre  dilatoire dont le but visé ici est, d’annuler  le contrat de  la société GFC. Pourtant, selon lui, les deux maires ont signé et l’action vise à ramener la société Camwa sur la scène. En reste dans l’éthique de sa structure, il pense que ces pratiques doivent être dénoncées. Car, le Cameroun est un pays de justice et promeut l’entreprenariat local en vue de lutter contre l’exode rural et la pauvreté. Joint au téléphone, Elisabeth Mballe Meka maire de la commune d’arrondissement d’Akom II rejette en bloc toutes  les accusations portées en sa personne. Pour elle, c’est une forêt communale et non communautaire ainsi, le comité riverain de gestion d’Efoulan n’a qu’à se rapprocher de leur maire. Ce comité a droit à 30% pour le financement de leurs projets à ce qu’elle sache, son collègue d’Efoulan attend que les projets lui soient présentés. Pendant qu’elle était absente pour des raisons personnelles, sa signature a été scannée pour fabriquer une lettre de résiliation. En plus, la démarche en vue d’aboutir à la résiliation n’a pas été respectée, dans les délais et la forme. L’ensemble de cette forêt communale appartient à Efoulan et Akom II dans les proportions 01 tiers et 02 tiers. L’exploitation d’assiette d’Efoulan expire en 2018, et celle d’Akom II a encore 25 années d’exploitation. Il faut reconnaitre selon la mairesse que la société Camwa a évacué un volume total de 10.493 mètres cubes de bois et en a versé 97 millions de Fcfa dont, 91.6 millions de Fcfa versés aux communes et en a payé 5.34 millions de Fcfa au titre de la Tva. Avec un reliquat à verser aux communes d’un montant de 2.81 millions de Fcfa. Face à tout ceci, comment comprendre alors que l’exploitant m’en a donné 60 millions de Fcfa au titre de pourboires, ou alors des décaissements frauduleux. Alors même s’il en ait ainsi, les listings de versement sont disponibles, la commune d’Akom II a perçu le montant qui lui revient c'est-à-dire, les 02 tiers de la somme versée et Efoulan également. Quant à la reconduction de Camwa, il s’est avéré que la GFC ne dispose pas d’agrément propre, il en soustraite en location. Ce qui ne revient pas dans les compétences du maire que je suis pour en délivrer l’approbation technique, c’est du ressort du ministre des forêts et de la faune. Affaire à suivre.


Jacques Pierre SEH  
 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS