Esclavage Libye. Migrants clandestins: une autre vague de 18 camerounais rapatriés

cameroun24.net Mercredi le 29 Novembre 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En provenance de Libye et d’Algérie, ils ont été accueillis hier à Douala par le gouverneur de la région du Littoral rapporte CT.

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Dès leur descente d’avion à l’aéroport international de Douala, en provenance de Libye et d’Algérie, les 18 jeunes migrants camerounais revenu au pays dans le cadre d’une campagne de retour organisée par le gouvernement ont manifesté leur joie de retrouver la terre natale, après des mois pour certains et des années pour d’autres. « Cameroun mon beau pays, retour au pays natal, enfin !» Yacouba Njikam, 32 ans, et Abdoul Wahabou, 21 ans, ont raconté l’histoire qui est désormais la leur, la misère vécue, les étapes difficiles bravées dans ces pays frontaliers pour tenter d’accéder à un « eldorado » en Europe.


Abdoul souffre aujourd’hui du dos, ce jeune à peine sorti de l’adolescence a marché plusieurs kilomètres dans le désert d’une ville à une autre. Nombreux sont leurs compagnons de route restés sur le carreau faute d’énergie pour continuer. « J’ai passé un an trois mois hors du pays. Nous sommes passés par le Nigeria, le Niger. Arrivés à la frontière avec l’Algérie, ma misère a commencé. J’ai été abandonné dans le désert. J’étais avec une dame qui est décédée par manque d’eau et m’a laissé son bébé d’un an dans les bras », raconte-t-il.
Yacouba quant à lui a fait la prison plusieurs fois et  a tenté de traverser la Méditerranée deux fois. « J’ai été emprisonné en Libye. Les prisons sont surchargées.  Trois Camerounais sont morts sous mes yeux. Je me suis évadé et j’ai parcouru des kilomètres à pied dans le désert, une véritable souffrance». C’est attentivement que le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, qui les a accueillis ce 28 novembre 2017 en milieu d’après-midi à l’aéroport, a écouté les différents récits.


« Le chef de l’Etat, le président Paul Biya, a demandé qu’on s’occupe de vous. Vous allez être pris en charge sur tous les plans gratuitement. Il a donné des instructions fermes pour que tout soit fait. Vous devez retenir que  chaque Camerounais est précieux aux yeux du chef de l’Etat. La marche à pied est terminée pour vous », a précisé le gouverneur au groupe constitué essentiellement de jeunes hommes.


Après ce message de réconfort des autorités de la région du Littoral, les désormais anciens migrants ont entonné en chœur l’hymne national du Cameroun. Les migrants n’ont pas oublié de remercier l’Organisation Internationale des Migrants (OIM) qui a contribué efficacement  à leur prise en charge à Niamey au Niger, avant leur retour dans leur pays natal.

Mireille ONANA MEBENGA

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