Cameroun - Sécurité. Les populations de l’Adamaoua sont satisfaites du déploiement de l'armée

cameroun24.net Vendredi le 08 Février 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le déploiement des soldats d’élite pour lutter contre les prises d’otages et le vol de bétail est bien apprécié par les éleveurs lit-on dans les colonnes du quotidien Mutations.

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Depuis le 30 janvier dernier, la région de l’Adamaoua vient de voir son potentiel sécuritaire renforcé de 130 éléments du groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale (Gpign). Ces soldats d’élite sont spécialement déployés dans la région « château d’eau du Cameroun » avec pour mission spécifique de tordre le coup aux prises d’otages avec demande de rançon qui est devenu le modus operandi des malfrats ces derniers mois. Selon les autorités sécuritaires, une deuxième vague de ces soldats est annoncée dans les tout prochains jours dans le but de ratisser plus large. « On les a déployé spécifiquement dans les zones de pâturage comme les localités de Belel, Ngan-Ha, Galim, Ngangasaou, Martap et Tignère. On va prélever au moins six autres éléments dans chaque compagnie de gendarmerie de la région pour grossir l’effectif. Ils vont mener des actions d’intervention et des patrouilles de dissuasion dans ces villages. Les malfrats n’ont qu’à bien se tenir. Leur mission a une durée de cinq mois mais avec probabilité de prolongation le cas échéant », explique sous anonymat une source sécuritaire.

Soulagement
Pour les éleveurs et commerçants qui étaient devenus la principale cible de ces malfrats qui écument les zones de pâturage, c’est une très bonne nouvelle. « Nous allons leur donner tout l’appui et toutes les informations nécessaires susceptibles de traquer ces hors-la-loi. On a trop souffert, on ne dort plus dans nos maisons et beaucoup de familles se sont déplacé à cause de ces malfrats qui nous enlèvent et nous menacent de représailles si nous osons informer les forces de sécurité sur leurs activités », commente Ardo Abbo, un natif de Belel.
Les populations sont également rassurées par l’engagement pris à Ngaoundéré les 4 et 5 février dernier par le ministre de l’administration territoriale. Paul Atanga Nji a presque juré que même les chefs traditionnels et autres personnes qui sont complices des ravisseurs seront traqués jusqu’à leur dernier retranchement. « Les pouvoirs publics ont enfin compris nos cris. L’élevage était fortement menacé parce que beaucoup d’éleveurs ont vendu leur cheptel pour aller s’installer en ville ou changé d’activité en ville du fait de l’insécurité dans nos villages. C’est un ouf de soulagement même si on a hâte de voir les premiers résultats », confie Aboubakar Djidjiwa, un habitant de Ngaoundéré.
Selon une association Mbororo, principale ethnie qui pratique l’élevage dans la région de l’Adamaoua, entre début 2015 et début 2019, on a enregistré 311 enlèvements. La région de l’Adamaoua est frontalière avec le Nigéria et surtout la république centrafricaine où opèrent des bandes armées qui enlèvent les éleveurs et autres riches commerçants avec demande de fortes rançons. Pour cette période, on a enregistré au moins 8 000 têtes de bœufs volés, 150 personnes enlevées, 70 otages exécutés, 29 otages libérés et près de 1,2 milliards de francs Cfa versés en guise de rançon.
 

Jacques Kaldaoussa

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