Cameroun - Sport. Désordre: La profession de kinésithérapeute en péril

Linda Mbiapa | La Nouvelle Expression Lundi le 11 Juillet 2016 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Entre le phénomène de masseurs de fortune, la création des écoles qui ne répondent pas aux normes, les professionnels aguerris dénoncent et interpellent.

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«Nous voulons protéger notre métier contre tous ceux-là qui font des massages et se passent pour des kinésithérapeutes au Cameroun. A cause d’eux, les médecins ne nous font plus confiance. Ils salissent notre renommée », se plaint Alex Sop, président de la Société camerounaise de physiothérapie (Casp). C’est pour trouver des solutions au problème que ce dernier et près de 200 kinésithérapeutes et étudiants ont échangé durant deux jours. Du 9 au 10 juillet 2016, ils ont exposé sur plusieurs thèmes à Douala car le moment est venu « de mettre fin à toute confusion. Il est devenu aisé de nos jours de confondre le massage à la kinésithérapie. Dans les salons de coiffure, des masseurs se prennent pour des professionnels de la kinésithérapie. Des écoles naissent avec des filières semblables à cette discipline, à tort. Autant de disfonctionnements qu’il convient de relever », indique Yves Thierry Kagwe, secrétaire général Casp Littoral. Voilà pourquoi, les uns et les autres sont tombés d’accord sur la nécessité de se mettre à jour. Autrement dit : « nous devons multiplier des formations pour sensibiliser, éduquer nos collègues de la corporation sur leur métier en question, ses spécificités, les différentes spécialisations et surtout pousser chacun à s’assurer par une police d’assurance », note Martin Alonjang, physiothérapeute à l’hôpital général de Yaoundé et un des pères fondateurs de la Société camerounaise de physiothérapie née en 1996.

Les intervenants expliquent que la kinésithérapie est une spécialité paramédicale, qui utilise des mouvements actifs (gymnastique médicale) ou passifs (massages, mobilisation). Ces indications sont autant préventives que thérapeutiques (rééducation). Pratiquée par des spécialistes, elle soulage les affections locomotrices, neurologiques ou respiratoires. La kinésithérapie est une spécialité paramédicale, dont le bien-fondé est démontré dans de nombreuses maladies. De plus en plus pratiquée, elle utilise différentes techniques, passives ou actives. La différence entre cette profession et la physiothérapie réside au niveau où la seconde est un terme global de traitement physique en utilisant des moyens physiques.

 « Dans la physiothérapie, on utilise par exemple des infra rouges, des ultra sons ; bref l’apport des différents agents chimiques compte tenu de la modernité et du système francophone différent de celui anglo-saxon, a fait que le terme physiothérapie s’est amené », ont laissé entendre les participants. En outre, les méthodes de kinésithérapie passive se composent de massages, d’étirements musculaires, de mobilisation des articulations par des tractions. Toutes ces techniques peuvent être utilisées dans l'objectif de redonner aux muscles de l'élasticité ou pour améliorer la mobilité articulaire. Dans certaines maladies neurologiques, la kinésithérapie est aussi pratiquée pour supprimer une raideur, lutter contre une déformation...

Linda Mbiapa, stg

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