Même si plusieurs acteurs n'en donnent pas l'impression, le landernau du football camerounais est accroché aux fenêtres du Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Pour CFB, le président d’Etoile Filante de Garoua analyse les derniers développements de l’affaire qui l’oppose à la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) devant le TAS.

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La détermination du plaignant n'a pour égal que la force de ses convictions et la volonté profonde de dire et faire appliquer le Droit.

M. le président, où en est la procédure qui suit son cours actuellement au TAS ?
Nous sommes encore à la phase préliminaire de cette procédure. Il est question de bien identifier les représentants les parties, car c'est une affaire qui oppose Étoile Filante de Garoua à la Fédération Camerounaise de Football. Il est clairement établi que je représente Étoile Filante de Garoua en tant que Président du Conseil d'Administration. Cependant, un réel problème se pose en ce qui concerne la personne physique qui doit représenter la Fécafoot. Au regard de la loi et des statuts de la Fécafoot, M. Tombi A Roko dont l'élection a été annulée par la CCA le 12 novembre 2015, n'a aucune qualité pour agir au nom de la Fécafoot.

Quel est votre regard sur la mise au point du TAS par rapport aux avocats de la Fécafoot de M. Tombi à Roko ?
Le Greffe du TAS a peut-être voulu éviter de toucher au fond de l'affaire qui concerne également la qualité de M. John Begheni Ndeh. Cette question préalable concernant la qualité de M. Tombi sera donc tranchée par la formation arbitrale dès qu'elle sera constituée. Nous sommes confiants car en droit, le défaut de qualité entraîne obligatoirement le rejet de l'action. Rien ne peut justifier que M. Tombi agisse, même provisoirement, au nom de la Fécafoot.

Et à propos de la reconnaissance de la FIFA ?
La FIFA n'a aucune compétence pour annuler ou suspendre les effets de la décision de la CCA du 12 novembre 2015. La loi camerounaise et les statuts de la Fécafoot confèrent cette compétence exclusivement au TAS. Il est important de relever que la FIFA, dans son courrier du 2 mars 2016 adressé au TAS,  s'est contentée de justifier sa position par l'élection du 28 septembre 2015 et la lettre de félicitations du Premier Ministre à M. Tombi, qui date du 30 septembre 2015. Elle n'a pas osé aller plus loin, sachant pertinemment que le processus électoral a été annulé et qu'elle ne peut pas justifier sa collaboration avec un exécutif sans mandat.

Est-ce que le fait de considérer ces avocats là peut vraiment arriver à peser sur les conclusions de cette affaire ?
Il n'y a aucune incidence à craindre sur le sort final de cette affaire. Il faut savoir que l'admission de ces avocats est provisoire, jusqu'à ce que la formation arbitrale se prononce sur la qualité de M. Tombi. C'est un préalable avant tout débat au fond.

Est-ce à dire que vous croyez encore à une issue qui puisse mener à l’exécution de la sentence de la CCA ?
Il n'y a aucun doute que l'annulation du processus électoral sera confirmée par le TAS et appliquée par tous, y compris la FIFA.

Quels sont, si nous pouvons les avoir, les éléments qui vous confortent dans cette pensée ?
Il ne faut pas oublier que c'est l'annulation, le 1er octobre 2015, des statuts de la Fécafoot élaborés par le Comité de Normalisation, qui a entraîné l'annulation du processus électoral le 12 novembre 2015. Il se trouve tout simplement que la sentence de la CCA du 1er octobre 2015 qui a annulé ces statuts est devenue définitive, n'ayant pas été attaquée au TAS. Ce serait du vaudou, si on venait à admettre qu'une élection organisée sur la base des statuts nuls est valide. C'est comme si vous multipliez un nombre par zéro. Le résultat est forcément nul.

Propos recueillis par Alfred Epacka

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