Cameroun - Sécurité. SÉCURITÉ ROUTIÈRE : LA GENDARMERIE PASSE À LA VITESSE SUPÉRIEURE AVEC LES CONTRÔLES MOBILES

Pierre AMOUGOU | La Météo Lundi le 09 Mars 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La 3è génération de l’opération de «contrôle-surveillance-répression» des infractions à la circulation routière à travers les axes routiers lancé à l’Est, le 28 février dernier, par le secrétaire d’État à la Défense (Sed) chargé de la Gendarmerie nationale, Jean-Baptiste Bokam, met au pas les automobilistes, sur le tronçon de la Nationale n°3 (Yaoundé-Douala).

ADS

 

 

 

La forte mobilité des motards de contrôle, le renforcement des mesures répressives (notamment la mise en fourrière systématique des véhicules fautifs) pour les contrevenants, l’introduction des appareils de contrôle (miroirs de détection des dessous de véhicules, détecteurs de métaux, radars assistés au True flash pour les contrôles nocturnes) de grande capacité opérationnelle. Voilà les principales orientations apportées à la campagne de lutte contre l’insécurité routière au Cameroun, par Jean-Baptiste Bokam. En effet, ayant constaté lors de la phase précédente (opération de 2è génération) que des automobilistes, après avoir franchi un poste de contrôle fixe de gendarmerie, se livraient à cœur joie à tous genres d’infractions à l’origine des nombreux cas d’accidents enregistrés sur des axes routiers à travers le pays, le Sed en quête perpétuelle de perfection, a réorienté la stratégie de la lutte contre l’insécurité routière, menée par les pandores depuis qu’il trône à la tête de cette administration.

 

En d’autres termes, au-delà des postes de contrôle de gendarmerie fixes installés ça et là, depuis le 28 février dernier, les motards des Pelotons routiers motorisés circulent en permanence le long des grands axes routiers, pour traquer de manière systématique les automobilistes désinvoltes, mieux des délinquants de la voie publique.

 

Répression.

 

Désormais, les écarts de conduite des usagers de la route peu scrupuleux sont sévèrement sanctionnés. D’après Thomas Engozo’o Ella, commandant du Peloton routier motorisé de Boumnyebel (dans le département du Nyong et Kellé, à 90 km de Yaoundé et 145 km environ de Douala), rencontré au cours de notre descente sur la Nationale n°3, le 7 mars, «l’heure est désormais à la répression, sans ménagement», après de longues années de sensibilisation et de pédagogie des automobilistes. Ce curieux tour nous a permis de vivre de près l’activité journalière des motards pour le contrôle mobile des usagers sur le tronçon Yaoundé-Boumnyebel, très fluide en circulation et l’un des grands tombeaux ouverts des usagers du pays. Rencontrée dans la localité de Ngoung, le maréchal de logis chef Sandrine Djeufo Tameze, unique femme motocycliste et radariste du pays (apprend-on), appareil radar à la main, témoigne : «Depuis le lancement de cette opération par le secrétaire d’État à la Défense chargé de la Gendarmerie nationale, M. Jean-Baptiste Bokam, le nombre d’accidents de circulation routière est allé décroissant, sur ce tronçon. Et de plus en plus, on remarque qu’il y a une diminution de l’excès de vitesse par les automobilistes.» Et non loin de la localité de Boumnyebel, nous avons assisté à la verbalisation d’un véhicule de transport de marque Toyota tombé dans les mailles de l’adjudant-chef Ruben Ouaziri (motariste).

 

Des infractions reprochées au conducteur sont : le défaut de certificat de visite technique, la surcharge de bagages et de personnes (8 passagers à bord au lieu de 7)... Évidemment, après constat des infractions, le véhicule a été conduit à la fourrière. Plus tôt, le parcours de la rosace des accidents, affichée dans les locaux du Peloton routier motorisé de Boumnyebel (qui opère avec quatre motards) va nous permettre de réaliser que les principales causes d’accidents sur la National n°3 sont : le mauvais dépassement, l’excès de vitesse, l’inobservation du code de la route, la fatigue au volant, le stationnement dangereux, l’imprudence du chauffeur, le manque de maîtrise, l’état technique du véhicule, l’imprudence du piéton, l’éclatement de roue, la conduite en état d’ivresse, etc. Des maux que les hommes de l’ancien ministre des Travaux publics sont déterminés à combattre, avec la dernière énergie. Il est à relever que l’amélioration de la capacité opérationnelle des unités routières motorisées de la gendarmerie par les pouvoirs publics a été concrétisée en partenariat avec la Gendarmerie française du centre de la police de la circulation.

 

La peur du gendarme…

 

A travers l’opération relookée, Jean-Baptiste Bokam entend réduire considérablement les risques d’accidents de la circulation qui fauchent de nombreuses vies humaines et causent d’importants dégâts matériels à longueur de journée sur les axes routiers, à travers le territoire national. Et visiblement, quelques jours après le lancement de «l’opération 3è génération», les automobilistes semblent avoir pris conscience de l’ampleur du phénomène et ont commencé à respecter le Code de la route. La forte présence des motards de contrôle mobile le long de bon nombre de tronçons oblige. Ainsi, a-t-on vécu, sous les ovations des passagers (contents de savoir que le chauffeur qui les conduit est bien lucide), le résultat négatif (couleur jaune) d’un test alcootest réalisé par un gendarme sur le conducteur d’un bus de transport interurbain de l’agence «Princesse», dans la localité de Matomb. Toute chose qui explique le fait que depuis le début du mois en cours aucun cas d’accident mortel n’a été enregistré dans la rosace actualisée du Peloton de Boumnyebel. Alors qu’au cours des deux premiers mois de l’année 2015, les données sur les cas d’accidents (4 mortels, 4 corporels et 13 matériels) de circulation sur ce tronçon sont plus ou moins effroyables. C’est dans le village Mamb que se sont produits les quatre accidents mortels. Et pour des raisons bien connues de tous, les accidents se produisent beaucoup plus dans la nuit. D’après l’adjudant chef Théodore Emgbang Ntolo, «les infractions récurrentes sont l’excès de vitesse et l’imprudence chauffeur».

 

En rappel, les 1ère et 2è générations de l’opération de lutte contre l’insécurité routière, menée par les «bérets rouges» ont essentiellement reposé sur la sensibilisation et la pédagogie des usagers de la route. Et la 3è génération qui vise à réduire le nombre d’accidents de circulation routière sur la voie publique consacre l’ère de la grande répression. C’est dire si dorénavant les automobilistes indisciplinés et téméraires n’ont qu’à bien se tenir face aux pandores visiblement requinqués.

 

Afin que nul n’en ignore : Des sanctions contre les fautifs

 

Les contraventions de 2è classe : elles concernent des infractions punies par une amende forfaitaire de 2 400 francs Cfa. Il s’agit notamment de : l’ouverture dangereuse de la portière, le non respect des règles de convoi et le défaut de plaque constructeur.

 

 

 Les contraventions de 3è classe : elles portent sur les infractions punies par une amende forfaitaire de 3 600 francs Cfa. Il s’agit notamment de : le défaut ou le refus du port de la ceinture de sécurité, des roues usées ou défectueuses, le défaut de la roue de secours, le défaut de la boîte de pharmacie, la plaque non éclairée ou illisible, le défaut d’indicateur de vitesse, le défaut de rétroviseur, le défaut de feux, le défaut d’essuie glace, les freins défectueux et l’arrêt interdit.

Les contraventions de 4è classe : elles concernent les infractions punies par une amende forfaitaire de 25 000 francs Cfa. Il s’agit notamment de : le défaut de permis de conduire, l’excès de vitesse, le dépassement interdit, le chevauchement de la ligne continue, le défaut de certificat de visite technique, le défaut de la carte grise, le défaut de pare-brise, le défaut de carte de stationnement, le défaut de la plaque d’immatriculation de la Cemac, le défaut d’extincteur et le défaut de vignette.

 

Les délits : ils désignent les infractions punies par un emprisonnement supérieur à 10 jours et inférieur ou égal à 10 ans et/ou d’une amende supérieure à 25 000 francs Cfa. Dans ce registre, on a : le défaut de licence de transport routier, le défaut de la carte bleue de transport, les activités dangereuses, le défaut d’assurance, le défaut de carte nationale d’identité, le transport clandestin et la conduite en état d’ivresse.

 

 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS