Cameroun - Economie. SUD,Bip 2016 : 70% un taux encore mitigé de réalisations dans le Sud.

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Samedi le 21 Janvier 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’évaluation a été faite le 19 janvier dernier dans la salle de conférences de la Cnps d’Ebolowa à l’occasion de la deuxième session du comité régional de suivi du budget d’investissement public (Bip) dans la région du Sud pour le compte de l’exercice de 2016. Session présidée par Angéline Akoa vice-présidente du comité.

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Pour Ferdinand Eyizo’o délégué régional du ministère de l’économie de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), 569 projets à exécuter  pour un taux de réalisation de 69%  dans une enveloppe globale de 8.948 milliards de FCFA.

Il faut voir cette stagnation dans la transmission tardive des dossiers d’appel d’offre ( DAO), la lenteur dans l’attribution des autorisation de dépense des projets gérés en régie, et la non exécution des forages dans la région.

Malgré les efforts faits, la région du Sud reste la dernière sur le plan national en termes de volume de réalisation des projets. Il faut travailler davantage en vue d’améliorer ce taux d’exécution en ce exercice  nouvel. Pour Thomas Minsili Eba’a maire de la commune de Mvangan, les projets attribués aux communes ne sont pas mature. Les communes mettent des ressources pour  rendre mature  ces projets, mais curieusement l’élaboration du Bip ne les tient pas en compte.

Ce qui complique le suivi et engendre d’autres blocages.  Face à cette situation, les maires ne se reconnaissent pas dans certains de ces projets qui leur sont imposés par les élites, d’où ce retard qui affecte même l’exécution sur le terrain.

En plus, l’imbroglio des textes qui fusent entre le ministère des marchés publics( Minmap), le ministère des travaux publics ( MinTP) et la primature, on n’arrive plus à savoir si toutes ces administrations œuvrent pour une même cause. Voilà 74 forages attribués dans la région et qui n’ont pas pu être réalisés faut de ce qu’on appellerait conflit de compétence entre les administrations, entrainant ainsi, les retards dans les procédures. 

Pour le délégué régional  du  Minmap  au Sud, l’idée qui a prévalu dans le cas des forages était de regrouper  ce marché en un dossier d’appel d’offre dans le but de rendre cela attractif et ceci par des lots. Or, les entreprises  sont de faible capacité financière, il est question de concilier les procédures et l’atteinte des objectifs pour un meilleur résultat. Ce qui a permis qu’au terme  seulement 9 des 74 forages ont été réceptionnés.

Ce qui donne des insomnies à René Désiré Effa président du forum des chefs traditionnels de la région du Sud. Pour lui, les principaux acteurs doivent  s’engager à faire exécuter les projets. La source des problèmes qui plombent  l’exécution  du Bip c’est,  la lenteur administrative, c’est la corruption.

Pourtant, chacun des acteurs du système sait ce qui créé l’entorse, il y a un phénomène de pourcentage qu’on exige pour se voir attribuer un marché. Chacun sait que le système de pourcentage dans la chaîne de marchés publics existe, mais  personne ne veut dénoncer, on cherche le problème ailleurs.

Pour passer un marché on exige le pourcentage, le prestataire paie tout et au bout de la chaîne vous n’avez plus rien pour exécuter les travaux. Pour une catégorie de prestataires ils abandonnent carrément les travaux, d’où la prolifération des chantiers abandonnés. Pour le gardien des traditions, les gens font comme s’ils sont de passage au Cameroun, pour développer le Cameroun on à besoin d’être un peu plus patriote.

Nous nous sentons très concernés par ces marchés qui devraient s’exécuter dans la région du Sud, il s’agit d’apporter le bien-être à nos populations, il faut changer cette façon de faire, c’est un cri de cœur. Il faut noter que pour l’exercice de 2017, la région a bénéficié d’une enveloppe de 6.927 milliards de FCFA pour réaliser 504 projets. Enveloppe en nette diminution de 13%, il est maintenant question de faire de grandes choses avec peu de moyens. Ce qui engage la responsabilité des uns et des autres à pouvoir placer le Cameroun en avant leurs intérêts égoïstes.  Le rendez-vous est pris pour l’évaluation de 2017.
 

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