Cameroun - Sécurité. Police : Le divisionnaire Koume Ntoungwa relevé de ses fonctions

Léger Ntiga | Mutations Lundi le 27 Décembre 2010 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’ancien inspecteur général N°1 a par ailleurs été expulsé de son bureau qui a par la suite été scellé.

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Les habitués du journal parlé de 17h du poste national de la Crtv ont suivi, sans probablement lui donner une grande importance, le décret du président de la République, Paul Biya, relevant de ses fonctions vendredi, 24 décembre 2010, le commissaire divisionnaire Nkome Toungoua qui occupait les fonctions d’inspecteur général N°1 (Ig1). En cette veille de fête de la Nativité, les esprits étaient déjà ailleurs, à la préparation de la messe de minuit ou du réveillon, selon les programmes.
Pourtant, si le texte présidentiel de vendredi dernier ne donne pas d’indication sur le reproche fait au haut cadre de la police, des indiscrétions à la Délégation générale à la Sûreté nationale font état de faute lourde. D’après des informations recueillies à bonnes sources, l’ancien Ig1 se serait «rendu coupable de trafic d’influence en invoquant, pour un problème grave de sécurité de l’Etat, une instruction pour relaxe, du chef de corps».
Selon les différentes sources de Mutations, au cours de la matinée de vendredi, 24 décembre 2010, le délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn), Martin Mbarga Nguele est informé par l’un de ses collaborateurs dans la région du Sud de ce que l’Ig1 lui enjoignait de libérer un présumé trafiquant d’armes interpellé quelques jours plus tôt muni d’une cargaison d’armes de guerre à la frontière entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale. M. Mbarga Nguele est d’autant plus surpris qu’il lui revient que l’instruction de libérer le présumé trafiquant émane de lui, le chef de corps.
Particulièrement révolté par une telle information, le Dgsn a instruit le secrétaire général de la Dgsn et le chef de division des Affaires juridiques d’expulser le mis en cause de son bureau avant de le sceller.

Guerre des réseaux

L’incident à l’origine du limogeage de M. Koume Ntoungwa est d’autant plus grave que le chef de l’Etat camerounais a reçu, une semaine plus tôt, le 17 décembre 2010, un émissaire équato-guinéen en la personne du ministre délégué à la présidence chargé de l’Intégration, Baltasar Engonga Edjo avec qui, d’après des sources introduites à Etoudi, il a évoqué la préoccupation du président Obiang Nguema au sujet de l’insécurité à la frontière entre les deux pays.
Les deux hauts dirigeants de la police auront également le mandat de leur chef de se rendre au domicile de l’Ig en disgrâce pour retirer les effets professionnels liés à sa fonction dont le véhicule. La suite, ce sera au cours de seconde édition du journal parler de la Cameroon Radio And Television (Crtv), baptisé communément le 17h: Nkome Toungoua est relevé de ses fonctions d’inspecteur général N°1. Depuis lors, la rédaction de Mutations n’a pu joindre le concerné. Toujours est-il que selon des indiscrétions, à son départ de la Dgsn vendredi dernier, le divisionnaire Koume Ntoungwa était désemparé.

La plus importante sanction du nouveau Dgsn, Martin Mbarga Nguele ainsi infligée depuis son avènement à la fin du mois d’août 2010, survient alors que des nouvelles en tout genre circulent sur la qualité et le niveau d’information de la police. Selon des sources bien introduites, il existe, depuis de nombreuses années (en tout cas, depuis la nomination d’Emmanuel Edou au poste de délégué général à la Sûreté nationale en juillet 2009), un circuit de renseignements parallèles à la Dgsn. Il se murmure que le dit réseau, piloté par l’ex Ig1, travaillerait pour le compte de l’actuel ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef), Edgar Alain Mebe Ngo’o dont le passage à la police traînerait toujours des traces.
Dans l’entourage du ministre Mebe Ngo’o, si l’on dit ne pas être capable d’apprécier la qualité du renseignement de la police aujourd’hui, l’on dément quelque accointance du Mindef avec les services de renseignements de corps. L’on se dit d’autant plus surpris de ce côté que, des nouvelles laissent croire que tous les délégués régionaux laissés en place par M. Mebe Ngo’o participent à l’entretien du système d’information parallèle.
Pour Plus d’une source à la délégation générale à la Sûreté nationale, la maison police fait face depuis quelque temps à une violente guerre de réseaux. Pour cette raison, beaucoup d’observateurs avertis prédisent le grand ménage dans ce corps au cours des prochains jours. Mais en attendant, des observateurs se demandent si la célérité avec laquelle la sanction de vendredi dernier a été exécutée, aura respecté toute la procédure.

 

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