Comice agropastoral national d Ebolowa. Paul Biya trace les sillons de la nouvelle politique agricole

ESSAMA ESSOMBA | Cameroon Tribune Mardi le 18 Janvier 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Comice d'Ebolowa Le président de la République, ouvrant lundi le comice agropastoral d' Ebolowa, a défini les grands axes devant conduire à la relance de la grande politique agricole dans la perspective de l’autosuffisance alimentaire nationale et de l’augmentation des exportations.

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D’un ton ferme et résolument engagé et fixant des délais d’exécution au gouvernement, le président de la République a défini hier les grandes orientations de la relance de la grande politique agricole du Cameroun. Le comice agro-pastoral d’Ebolowa doit marquer un tournant décisif dans cette perspective. Il s’agit de mettre en œuvre des solutions urgentes et appropriées à des problèmes connus qui demeurent lancinants depuis des années. Ces solutions peuvent se résumer en quelques points de la manière suivante : mise en place d’unités de production d’engrais; mise en activité d’unités de production de machines agricoles; création ou multiplication de fermes semencières; réforme foncière; désenclavement des bassins de production ; construction de marchés et de centrales d’achat de produits agricoles; la formation dans tous les secteurs de l’agriculture au sens large, incluant aussi l’élevage, l’aquaculture, la pêche etc… ;l’ouverture d’une banque agricole. Selon les prescriptions présidentielles, il faudra pouvoir faire le point des initiatives entreprises pour la concrétisation de ces orientations dans six mois. Il est question de réduire les importations et d’augmenter les exportations, contribuant alors à réduire le déficit de la balance commerciale déficitaire en grande partie à cause des importations massives des produits agricoles et halieutiques. Le chef de l’Etat en a d’ailleurs donné une illustration saisissante : en 2009, le Cameroun a consacré 500 milliards de F à l’importation du poisson, du riz et du maïs, soit sept fois plus qu’en 1994.

Les atouts de notre pays sont connus de tous : de vastes espaces, de grandes variétés animales, végétales, halieutiques. Les problèmes ne sont pas nouveaux non plus. La volonté de mise en œuvre d’une nouvelle politique agricole a depuis des années été exprimée à maintes reprises clairement par le chef de l’Etat. Alors, qu’est ce qui n’a pas permis jusqu’à présent de décoller véritablement dans ce secteur qui occupe pourtant 60% de Camerounais actifs ? Loin de nous, à cet égard, l’idée de donner des leçons ou de trouver des boucs émissaires. Cependant, le chef de l’Etat analyse par exemple la multiplication des projets et des programmes, certes intéressants, comme une dispersion et un émiettement préjudiciable à une coordination judicieuse de moyens humains, matériels et financiers, s’agissant d’interventions identiques dans la même zone agro écologique et pour un même produit.

Au fond, il n’est un secret pour personne que la plupart des problèmes évoqués ont déjà été examinés. Dans plusieurs cas, des solutions ont été préconisées mais les recommandations dorment encore dans les tiroirs. Combien de fois a-t-on entendu plaider pour la création d’une banque agricole par exemple ? Le gouvernement lui-même en a débattu au cours de conseils de cabinet. Il en est aussi de même du désenclavement des bassins de production.

Plus que jamais, le moment de passer à l’action a sonné. C’est sans doute en connaissance précise des dossiers et du travail déjà effectué ou en cours pour la mise en œuvre des solutions préconisées que le chef de l’Etat fixe des délais pour faire le point. Les Camerounais avec lui attendent des résultats qui nourrissent l’espoir de l’amélioration des conditions de vie des acteurs du monde rural.

 

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