Le Rcr, l’Opdc, le Manidem et autres formations politiques ont été empêchés de participer à la parade du 20 mai.

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Samuel Wambo, président national du Rassemblement camerounais pour la République (Rcr), figure au rang des déçus à la suite de la célébration des festivités du 20 mai à la place des fêtes de Bafoussam. Cette formation politique ayant mobilisé ses militants pour participer au défilé à la place des fêtes de Bafoussam n’est pas passé devant la tribune où était installé Bakary Midjiyawa, gouverneur de la région. Les militants du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) ont eux aussi, été interdits de défiler. «On nous a coupés comme ça. Sans aucune raison valable. Nous ne sommes pas contents. Seul le gouverneur sait pourquoi il a empêché les partis de l’opposition de défiler», explique Ernest Tamdie, responsable régional du Manidem. Une réaction similaire est exprimée par les militants de l’Opinion démocratique du Cameroun (Opdc). Comme tous les responsables des formations politiques en question, ils expriment leur déception, en soulignant qu’il est hors de question, que « l’unité nationale soit célébrée dans la division ». Des sources proches du protocole du gouverneur de la région de l’Ouest font savoir qu’il était déjà plus de quatorze heures, et que suivant le programme on s’acheminait vers la fin des manifestations, malgré la rallonge.

Une prolongation du défilé surtout due au fait que les responsables des différentes formations politiques à l’instar de ceux de la section Mifi-Centre du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), ont, dans une logique de démonstration de force à la veille des prochaines échéances électorales municipales et législatives, mobilisé le maximum de militants pour faire foule devant les rivaux politiques. Sous la conduite de Deffo Oumbé Sangong, président de la circonscription électorale du Front social démocrate (Sdf en anglais) à Bafoussam Ier, les militants du parti du 26 mai sont sortis en grand nombre. Une mobilisation autant forte que dans les rangs se trouvaient aussi des affidés de Siméon Serge Noumba, député Sdf à l’Assemblée nationale. D’ailleurs au moment du passage de ceux-ci devant la tribune, le parlementaire s’est levé pour faire retentir ses applaudissements. Comme pour dire qu’il renégocie déjà le soutien de la base pour espérer une investiture pour un troisième mandat de député à l’Assemblée nationale.


L’Ums fait son show à Bafang

Autre curiosité aux festivités du 20 mai à Bafoussam, a été le passage du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) du Pr Maurice Kamto. Dans le cadre de cette parade, les membres du parti du professeur agrégé de droit public ont défilé dans plusieurs chefs lieu de la région de l’Ouest à l’instar de Bafang dans le département du Haut-Nkam. Dans cette circonscription, l’Union des mouvements socialistes (Ums) de Pierre Kwemo s’est déployé avec pour signes distinctifs une escorte par une fanfare et un spectacle des majorettes. Le Rdpc et le Mouvement national citoyen (Mnc) de Monthé Jean se sont eux aussi produits, à leur manière. Mais dans ses rangs, aucune trace de Dr Michel Nkweleko Noumbissié, démissionnaire de l’Ums et annoncé dans le parti de Jean Monthé. Les troupes du Sdf se sont timidement déployés. Idem pour ceux de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp). Leader dans le Haut-Nkam au terme des élections municipales de janvier 1996, l’Ufdc, à s’en tenir à son absence au défilé du 20 mai à Bafang semble rayée de la carte politique du département du Haut-Nkam, pour ne pas dire de la région de l’Ouest.

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