Cameroun - Sud. Madame Mengue Nkili maire de la commune de Zoétélé : les maires veulent voir claire sur leurs salaires

Jacques Pierre SEH à Ebolowa Mardi le 03 Mai 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Suite à l’atelier de lancement du premier prix national Feicom (Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale) des meilleurs pratiques communales de développement local, qui s’est tenu à l’hôtel Florence d’Ebolowa les maires du Sud, du Centre de l’Est semblent avoir d’autres préoccupations en dehors du prix que leur propose le Feicom. Si certains mijotent seulement ce qu’ils ont à cœur Madame Mengue Nkili maire de Zoétélé depuis 2002 est une pensée libre, elle pense qu’améliorer les conditions de travail des élus locaux serait une belle entrée du Cameroun dans l’aire de la décentralisation, elle s’est confiée à nous dans un entretien.

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Quelle est l’urgence dans votre commune aujourd’hui ?

 

C’est l’électrification rurale, c’est l’aménagement des pistes de collecte des denrées, c’est l’accès à l’eau potable, c’est la construction des écoles. Voilà l’urgence pour la commune de Zoétélé.

 

Êtes-vous à l’aise dans votre rôle de maire de commune ?

 

Je ne peux pas être à l’aise dans ce rôle, car j’ai impression que les pouvoirs publics mettent tout en œuvre pour mettre les maires en difficultés.

 

Pourquoi et comment ?

Je suis parmi les signataires en 2003 du mémorandum pour que le dossier de la décentralisation sorte des tiroirs. On croyait alors qu’avec l’arrivée de la décentralisation, les moyens d’action allaient suivre. Je suis surprise que certains responsables du gouvernement pensent que l’argent public est leur héritage familial, conséquence ils en font à leur guise. Aujourd’hui on se rend compte qu’on a décentralisé sur du papier. La gestion de ce pays doit cesser d’être celle des petits copains c'est-à-dire qu’on donne des moyens à telle commune et non aux autres. Nous attendons toujours les moyens liés à la décentralisation pour réaliser dans nos communes.

 

Face à ce que vous appelez blocage quel est votre sentiment ?

 

Pour le maire que je suis ma, déception est encore grande parce que jusqu’à ce jour, nous travaillons comme des bénévoles. Les maires n’ont pas de salaires, alors comme vivre dans un pays où on promet sans tenir. Les maires attendent les salaires depuis 2010 jusqu’à ce jour, faut-il alors qu’ils descendent dans la rue ?

Je pense que le mot décentralisation vient seulement mettre fin aux communes, regardez les impôts qui étaient collectés par les mairies ce sont les services des impôts qui le font maintenant, de même pour les forêts communautaires. Vous comprenez que les mairies sont asphyxiées, n’ont plus de sources de revenus conséquence elles doivent tout attendre des avantages de la décentralisation.

Je suis maire parce que j’aime ma commune, si non comment on peut travailler  dans un environnement où tout est en œuvre pour que les populations soient mal à l’aise, pour que les maires soient étranglés. Avec ça est ce qu’on œuvre pour le bien des populations, je pense non  au contraire on s’oppose à ces populations.

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