Cameroun - Centrafrique. Les relations tendues entre la RCA et le Cameroun

La Nouvelle Centrafrique Vendredi le 05 Juillet 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les relations entre la Centrafrique et le Cameroun ne sont pas au beau fixe depuis que la Séléka s’est emparée du pouvoir. L’assassinat d’un second ressortissant camerounais par les ex rebelles constitue un nouvel élément qui est du genre à assombrir d’avantage les relations entre ces deux pays limitrophes.

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 Les relations diplomatiques entre la RCA et la Cameroun sont au rouge. Tendues depuis l’entrée de la Séléka à Bangui, les relations entre ces deux pays risquent de prendre un nouveau coup avec l’assassinat du deuxième ressortissant camerounais par les éléments de la Séléka.
Pour mémoire, un chauffeur de nationalité camerounaise avait été assassiné par les éléments de la coalition Séléka. Cet incident avait amplifié les brouilles qui existaient déjà entre les deux pays depuis que l’ancien chef d’Etat, le général François Bozizé a trouvé refuge au Cameroun. Les autorités de Yaoundé n’ont pas eu des contacts officiels avec celles de Bangui depuis que Djotodia est à la tête de l’Etat. Le Cameroun est visiblement le pays de l’Afrique Centrale qui n’a pas encore officiellement donné sa caution au nouveau pouvoir de Bangui, signe d’un certain nombre de dissensions entre les deux pays. Le mois dernier, Michel Djotodia prévoyait se rendre dans tous les pays frères de la sous région pour sa première mission internationale. Le président centrafricain de transition n’a pas pu fouler le sol camerounais, se contentant du Tchad, du Congo et de la Guinée Equatoriale.

Officiellement, les autorités camerounaises évoquent l’emploi du temps chargé du président Paul Biya. De sources proches de l’ambassade de ce pays en Centrafrique, il s’agirait d’un refus voilé qui est lié non seulement à la présence de François Bozizé au Cameroun mais également à l’assassinat du chauffeur camerounais qui était en transit en République Centrafricaine. Après son premier périple, Michel Djotodia avait clairement reconnu l’existence de dissension entre son pays et le Cameroun. Comme à son habitude, l’ex chef rebelle prévoyait le règlement de cette situation dans un bref délai. Aujourd’hui, le retour à la normale dans les relations entre ces deux pays n’est pas envisagé, vu que les éléments de la Séléka viennent de tuer un deuxième ressortissant de ce pays. En effet, l’étudiant surnommé FBI, enlevé le jeudi dernier et assassiné le lendemain est un Camerounais. Cet acte est du genre à compliquer d’avantage les relations diplomatiques entre ces deux pays. L’ambassade du Cameroun en Centrafrique s’est impliquée à fond dans ce dossier puisque c’est elle qui, selon des sources bien informées, s’est chargée de l’inhumation de ce jeune étudiant.

Ce deuxième acte vient assombrir d’avantage les rapports déjà tumultueux qui existent entre les deux pays.
Sous couvert de l’anonymat, un des cadres de l’ambassade du Cameroun en Centrafrique a qualifié cet acte « d’affront diplomatique » qui ne restera pas sans suite. Ces propos donnent déjà une idée sur la position actuelle de la République du Cameroun vis-à-vis des nouvelles autorités centrafricaines. Selon nos informations, le Cameroun devrait demander des explications au pouvoir de Bangui sur ce deuxième assassinat avant de prendre position. La participation du Cameroun à la force FOMAC en faveur de la RCA et son aide dépendraient de la suite qui sera donnée à ces dossiers. Tous ces précédents ont mis les relations centrafricano-camerounaises sur une corde raide. Il suffit désormais d’un rien pour que le pire arrive. Un dispositif de protection des ressortissants camerounais serait mis en place pour garantir la sécurité des sujets camerounais présents en Centrafrique. Selon nos informations, l’idée de ce dispositif est née après le meurtre du deuxième Camerounais par les éléments de la Séléka. Il s’agirait des consignes données à ces derniers pour leur propre protection. La participation du Cameroun à tous les sommets sur la crise centrafricaine, depuis la chute de Bozizé, n’a été que timide. Le président Paul Biya s’est toujours fait représenter.
 

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