La Cour suprême a fait peau neuve avant l’audience de proclamation du vainqueur de l’élection du 9 octobre, ce vendredi.

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Le vrombissement d’un appareil, le bruit assourdissant de coups de marteau, les instructions d’un chef de chantier à des employés qui posent des pavés à l’entrée alors que d’autres appliquent les derniers coups de pinceaux à la façade principale. Les locaux de la Cour suprême auront en tout cas rarement été aussi bruyants. La capacité de la grande salle d’audience, évaluée à 350 places, a pour l’occasion été revue à la hausse puisque plus de 400 invités sont attendus à cet évènement que d’aucuns qualifient d’historique. Une vraie fourmilière où les ouvriers, depuis plusieurs jours, se hâtent de donner un coup de neuf à l’imposant bâtiment.

Celui-ci doit, en effet, accueillir ce vendredi l’audience de proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 9 octobre dernier. Conformément à la loi du 17 septembre 1992 fixant les conditions d’élection et de suppléance à la présidence de la République, modifiée et complétée par la loi du 9 septembre 1997 et celle du 6 mai 2011, « le Conseil constitutionnel arrête et proclame les résultats de l’élection présidentielle dans un délai maximum de 15 jours à compter de la date de clôture du scrutin ».

En même temps, si la Cour suprême ressemblait hier à une fourmilière, elle n’aura jamais été aussi autant surveillée. Il fallait, en effet, montrer patte blanche pour entrer puisque des éléments des forces de l’ordre filtraient toutes les entrées. Outre les différents candidats à la présidentielle, des membres du corps diplomatique et de nombreuses personnalités, dont le président de l’Assemblée nationale et le Premier ministre chef du gouvernement sont attendus ce vendredi à la Cour suprême statuant comme Conseil constitutionnel. Une audience présidée par le premier président, Alexis Dipanda Mouelle, qui constitue l’avant-dernière étape, avant la prestation de serment, d’un long processus.

Processus entamé le 30 août dernier avec la convocation du corps électoral par le président de la République. Les résultats qui seront proclamés ce jour sont basés sur le procès-verbal de la Commission nationale de recensement général des votes qui a eu cinq jours pour examiner les différents documents en provenance des dix régions du Cameroun.

Entre-temps, la Cour suprême aura eu à se prononcer sur le contentieux pré-électoral avec l’examen des requêtes des candidatures rejetées par Elections Cameroon, l’organe en charge de l’organisation des élections, et le repêchage de deux candidats, Anicet Ekanè et Daniel Soh Fone. Une décision qui avait porté à 23 le nombre de candidats à cette élection, la quatrième depuis la réinstauration du multipartisme en 1990. La Haute juridiction s’est, une nouvelle fois, illustrée mercredi 19 octobre 2011 avec l’audience de règlement des recours en annulation totale ou partielle introduits par plusieurs candidats. A cette occasion, l’instance a rejeté les 20 requêtes des partis politiques

 

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