Élu à la régulière pour diriger la Ligue du Football Professionnel du Cameroun, voici l'homme et les premiers défis à relever.

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Le Général Pierre Semengué, président de la LFPC © CFB/James Moukouri Ebengue
L’élite du département de l’Océan jouit d’une réputation nationale incontestable et d’une santé de fer malgré sa très longue carrière de militaire de haut rang. Dans la liste présentée face à Franck Happi et les siens, on retrouve pratiquement les délégués de toutes les régions du Cameroun. Un melting-pot qui ne doit rien au hasard pour le Général d’armée qui dispose d’une expérience de  gestion des hommes de haut niveau, particulièrement sur le plan national.

Premier dirigeant de la défunte Linafoote, le général Pierre Semengue a réussi l’exploit d’arracher le sponsoring de la société Garman après le départ controversé de MTN du projet LFPC. Affable, modeste, courtois, humble et intègre, on lui connaît peu d’impairs tordus.  Au cœur de son combat, le sort des joueurs et leur confort. Au cours de l’entretien historique qu’il nous a accordé à son domicile en janvier 2015 il affirmait à ce sujet : « Pour que le joueur ne parte pas, il faut qu’il soit payé réellement, sinon il va partir. Quoi qu’on fasse ».

Pierre Semengué est également un homme aux bras longs et qui a sûrement un entregent capable de lui servir d’interface efficace entre l’État, son chef Paul Biya, et le monde du football. C’est également la personne désignée naturellement pour entretenir les passerelles entre le le patronat camerounais à travers le GICAM, les futurs sponsors et le sommet de l’État.

Entre autres faits d’armes, son passage à la tête du Tonnerre Kalara Club de Yaoundé a mis au devant de la scène ses qualités de manager et de motivateur exceptionnel. Chrétien pratiquant, l’octogénaire ne s’embarrasse pas d’artifices et n’hésite jamais à se déplacer à bord d’une automobile qu’il conduit lui-même.

Mais au-delà des apparences, il reste  pour le désormais président à parcourir les distances nécessaires afin de trouver les sommes astronomiques de francs CFA  annoncés pour véritablement professionnaliser notre football dont les principaux maux restent l’absence des stades, l’évasion par trop accélérée de ses rares talents et les nombreux scandales récents et latents liés à l’arbitrage. Tout un challenge !

 

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