Cameroun - Economie. Finances publiques: la qualité de la dépense à l’index

La Nouvelle Expression Jeudi le 23 Janvier 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A l’ouverture hier de la conférence des services centraux et extérieurs du ministère des finances, le ministre Alamine Ousmane Mey a dénoncé la mauvaise qualité des dépenses et la lenteur de certaines réformes.

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 Quelle part le ministère des finances prendra-t-il dans le sursaut de performance exigé par Paul Biya dans son réquisitoire du 31 décembre dernières à l’occasion des vœux à la nation? Telle est la question de fond qui va animer les travaux de la conférence annuelle des services centraux, déconcentrés et extérieurs du ministère des finances ouvert ce 22 décembre sur le thème : «Performance de discipline budgétaire au service de l’émergence : une affaire de tous». Ce thème, souligne le grand argentier, prend en charge les grandes préoccupations du moment, aux quelle font face le Minfi et d'autres acteurs intervenant dans la chaine des dépenses publiques. Il s’agit, a expliqué le ministre des Finances Alamine Ousmane Mey de jeter un regard rétrospectif sur l’action du ministère, d’analyser les résultats, inventorier les points forts et les points faibles de l'action de l’ensemble de la communauté du ministère des finances. L’objectif étant, à la fin de ces travaux de trois jours, d’assurer une orientation satisfaisante des actions du ministère en vue de parvenir à une bonne exécution du budget pour l’année 2014. Mais déjà, les réflexions préalables menées par le ministre lui même pointent quelques insuffisances dans la réalisation des objectifs. Difficile par exemple, d’être satisfait des reformes en cours, du climat des affaires ou du rythme de réalisation des grands projets. Difficile également, de ce réjouir de la qualité des dépenses publiques qui reste à parfaire pour dire le moins, ou encore de la qualité parfois approximative de certains décisions. Pour le ministre donc, il faut des solutions stratégiques à la hauteur de l’enjeu : mobiliser toutes les énergies, dynamiser la coordination, poursuivre les réformes structurels, renforcer la discipline budgétaire, prendre la pleine mesure des interpellations lancées par Paul Biya le 31 décembre dernier pour améliorer le rythme des efforts.

Si le Cameroun, dans son programme d’émergence en 2035 vise à être «un pays émergent démocratique et uni dans sa diversité», une part importante de l’œuvre à effectuer pour y parvenir dépend du ministère des finances. Car il s’agit de manière concrète pour le Cameroun d’avoir une forte croissance du PIB, un niveau d'industrialisation avancé qui permet l’exportation massive des produits manufacturés, et un niveau de vie élevé pour les populations, à quoi on peut ajouter, l’exigence d’une administration moderne efficace et performance dédiée à développement national. Tous ces critères d’émergence font directement appel à l’action du ministère des finances d’où la nécessité de parvenir à des niveaux élevés de performance et de discipline budgétaire. «Rien de grand et de durable ne se fait sans discipline», rappelle le ministre pour exhorter ses cadres à s’en tenir rigoureusement aux normes de gestion des dépenses publiques édictées dans le cadre des reformes en cours, et à réduire à néant les procédures d’exception dans les dépenses. Pour le directeur des affaires économique, Lazare Bela, le cadrage budgétaire, loin d’être un gadget, est un outil prévisionnel de gestion dont la pertinence n’est plus à démontrer : «Parmi les principes du budget programme, l’exigence de la performance constitue un pas en avant dans la modernisation de la gestion économique et financière. Le niveau des ressources pour le financement des dépenses publiques étant largement influencé par la situation macro économique, il est important de se forger une image aussi réaliste que possible de l’évolution future d’un certain nombre de variables macro-économiques. Sa mise en œuvre nécessite donc un cadrage macroéconomique et budgétaire pertinent», explique cet économiste. Les responsables du ministère des finances doivent donc, dans le contexte actuel, monter leur capacité à soutenir durablement la croissance dans le but d'améliorer la vie des populations et en respectant la discipline budgétaire. Ces trois journée de travaux seront essentiellement articulés autour d‘exposés présentés par les principaux responsables du ministère des finances.
 

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