Législatives 2012. Entourloupe - Assemblée Nationale: Un code électoral bidon

Yves Junior Ngangué | Aurore Plus Mercredi le 11 Avril 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En l'absence d'une élection présidentielle à deux tours, d'un bulletin de vote unique, le projet de loi portant sur le code électoral apparaît plus que superfétatoire.

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Moult observateurs avertis de notre landerneau politique ont visiblement été pris au dépourvu, à la lecture du projet de loi portant sur le code électoral unique, hier lundi 09 Avril au Palais des verres de Ngoa Ekellé, siège de l'assemblée nationale. En effet, excepté l'introduction de la biométrie dans le processus électoral, rien ne semble véritablement avoir changé dans le fond.

L'examen de la loi n°911 avait prêté le flanc à quelques velléités de contestations émanant aussi bien des députés de la majorité que de l'opposition. Au point où beaucoup n'avaient pas hésité à parler de divergences de vues entre les 17 membres (Rdpc) de la commission des lois constitutionnelles de l'assemblée nationale. Une introspection du projet de loi, portant sur le code électoral unique permet clairement de mettre en évidence, que la quasi majorité des récriminations des leaders de l'opposition et de la société civile, consultés il y'a quelques temps par Philémon Yang, a purement et simplement été royalement mise de côté. Des propositions relatives à l'instauration d'une élection présidentielle à deux tours, jusqu'à l'introduction d'un bulletin de vote unique, en passant par l'acceptation des candidatures indépendantes, le gouvernement a ostensiblement opté pour un passage en force. De ce point de vue, à quoi ont servi les conciliabules entre Philémon Yang et les leaders de l'opposition, tant il est vrai que le pouvoir avait d'ores et déjà un projet de loi arrêté sur le code électoral unique?


Panique dans le camp Biya

Pour un responsable de la cellule de communication du Social Democratic Front (Sdf) joint au téléphone hier en milieu d'après-midi, il ne fait l'ombre d'aucun doute que l'homme des grandes réalisations entendrait se représenter en 2018. Pendant que tout portait à croire que l'essentiel des griefs de l'opposition, devait déboucher sur l'avènement dans notre pays d'un processus électoral accepté de tous, l'entêtement du parti au pouvoir de ne céder aucun iota, sur les principales réclamations de l'opposition laisse quelque peu interrogateur. Sinon, pourquoi Paul Biya et son parti s'obstineraient t-ils à verrouiller le jeu démocratique s'il est clairement établi que le Rdpc est un mouvement de niasse, et son candidat naturel un homme populaire ? Le parti de l'homme du 06 novembre ne craint-il pas de perdre son hégémonie factice, si jamais le processus électoral devenait plus libre et transparent? Quel mal y'a-t-il véritablement à organiser une élection à deux tours au Cameroun?

Au final, s'il n'est plus besoin de rappeler que le passage de 5 à 30 millions de la caution des candidats à la présidentielle apparaît plus que jamais comme un épiphénomène, loin d'être rédhibitoire pour les candidatures fantoches. Certaines sources proches de l'assemblée nationale indiquent que des enveloppes circuleraient comme de tradition dans les coulisses, en vue de favoriser le vote du code électoral unique par une majorité confortable.

 

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