L’ex-ministre de la Jeunesse et des sports devra, avec les autres membres, revisiter les statuts de la Fédé et organiser de nouvelles élections

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L’ancien ministre de la Jeunesse et des sports a été désigné président de cet organe qui aura pour missions principales de toiletter les textes et d’organiser de nouvelles élections à la Fédération camerounaise de football, samedi 20 juillet 2013. Le « Prof » et les 12 autres membres de ce Comité seront officiellement installés ce jour à Yaoundé.

Vers une levée imminente de la suspension qui pèse sur le Cameroun ? Il y a en tout cas toutes les raisons d’y croire. Ce, d’autant plus que les sirènes de cette sortie de crise retentissent depuis le week-end dernier, avec la désignation des membres du Comité de normalisation, seule issue proposée par la Fédération internationale de football association (Fifa) au Cameroun après avoir déclaré le pays de Roger Milla hors jeu le 04 juillet dernier. Un jour seulement après le retour de la délégation dépêchée à Zurich par Paul Biya, les premiers fruits de la moisson sont déjà visibles : les membres dudit comité sont connues. En effet, c’est au Pr Joseph Owona que revient la lourde charge de conduire les destinées de cet organe qui sera notamment chargé «de réviser les statuts de la Fécafoot et d'organiser de nouvelles élections d'ici au 31 mars 2014 tout en gérant les affaires courantes». A la lumière de l'article 7, alinéa. 2 de ses statuts, ledit comité aura pour mission de désigner des responsables qui seront désormais aux affaires. On s’achemine inexorablement vers un nouveau scrutin plus transparent et moins fracassant que celui du 19 juin dernier.

Celui qu’on surnomme affectueusement « Massayo » est en terrain connu puisqu’il est non seulement un ancien ministre des sports, mais surtout parce qu’il maitrise parfaitement les contours des questions électorales. Lui qui est un spécialiste hors échelle dans ce domaine très sensible. Pour l’accompagner dans cette lourde et délicate mission, le prince Emmanuel Ngassa Happi qu’on ne présente plus, au regard de ses faits d’armes dans l’histoire du sport-roi au Cameroun. Le président du conseil des sages de l’Union sportive de Douala hérite de la vice-présidence.

Font aussi partie de ce Comité, Michel Kaham, ancien international et entraîneur, Ebenezer Mouloké, juriste, ex-directeur des normes au ministère des Sports et de l'éducation physique (Minsep), Ephraïm Ngwafor, juriste, ancien ministre, ancien recteur de l'université de Yaoundé II, Owona Pascal Baylon, ancien capitaine de la sélection nationale des Lions indomptables et ex-président de la Fécafoot, David N'Hanack Tonyè, juriste, Docteur en droit du sport et non moins ancien secrétaire général du Minsep, James Mouangue Kobila, juriste, chef de département de droit public à l'université de Douala. Figurent également dans ce Comité de normalisation, Jonathan Fombé, juriste, Amadou Evelé, juriste, ancien directeur général de la Société d'expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) et Adolphe Minkoa She, juriste, professeur et doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques de l'université de Yaoundé II.

C’est donc au total : un ancien ministre, un ancien secrétaire général du Minsep, deux anciennes gloires du football camerounais, six juristes, un patriarche et ancien président de club qui forment le bloc équipe d’où jaillira peut-être la formule miracle pour sortir le foot camerounais du précipice. Une dream team qu’on attend de voir à l’œuvre sur la pelouse glissante de sortie de crise. Primo Corvaro et Prosper Abéga, eux, y représenteront respectivement la Fifa et la Confédération africaine de football (Caf).

Le premier connait bien la maison Fécafoot puisqu’il était les yeux et les oreilles de la Fifa au « scrutin » du 19 juin dernier. En rappel, la mise en place du Comité de normalisation, dont les deux derniers organes cités devaient identifier les membres, constitue la principale conditionnalité devant conduire à la levée de la suspension provisoire du Cameroun de toutes les compétitions régionales, continentales ou internationales, y compris dans les compétitions interclubs et de matches amicaux. Pendant son mandat, cette structure provisoire agira en tant qu'organe électoral, ses décisions étant définitives et contraignantes. Les maçons sont donc au pied du mur.
 

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