Cameroun - France. Cameroun - Transport aérien: Un avion de Camair-Co bloqué à Paris

Alain NOAH AWANA | Le Messager Lundi le 09 Juin 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’entreprise Acg, qui a intenté l’action, réclame à la compagnie aérienne 1,3 million de dollars. La direction générale de Camair-Co entend mener une action en justice contre ce qu’elle qualifie d’imposture.

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Les passagers habitués à prendre les vols de la Cameroon airlines company (Camair-Co) pour effectuer leurs voyages entre le Cameroun et la France ont connu des perturbations le week-end dernier. Et pour cause : l’immobilisation d’un des aéronefs de la compagnie à l’aéroport international Roissy-Charles de Gaulle. Le Boeing 737-700 de la Camair-Co, immatriculé TJ-QCB a été saisi à son arrivée à Paris par son propriétaire parce que la compagnie camerounaise n’aurait pas payé ses créances auprès du loueur.

Selon les explications, un huissier de justice est arrivé à l’aéroport, juste après le débarquement des passagers, avec une ordonnance de justice pour saisir l’appareil. Il était mandaté par l’entreprise Aviation capital group (Acg), propriétaire de l’aéronef en question, qui réclame à la Camair-Co une créance de 1,389 million de dollars (environ 765 millions Fcfa) constituant le paiement d’un bail. Ladite saisie arrive par ailleurs au moment où un protocole d’accord est en cours de signature entre Camer-Co et Acg.

Joint au téléphone par Le Messager, le directeur général de Camair-Co se dit tout simplement désolé et étonné de l’action d’Acg. Samedi, une réunion de crise qu’il présidait s’est tenue dans les locaux de la compagnie à Douala. « Nous nous sommes arrangés à effectuer un virement pour payer la somme demandée dans le document de justice», rassure Frédéric Mbotto Edimo. Qui s’insurge contre Acg.

D’après le Dg de Camair-Co, cette entreprise n’aurait jamais dû intenter cette action en justice dans la mesure où Camair-Co avait effectué un déposit de 3 milliards Fcfa au moment où le contrat était signé en 2011. Or, cette garantie, qui génère des intérêts considérables pour Acg, couvre largement le paiement de la créance exigée. «Il n’avait pas le droit de menacer de saisir l’avion», s’insurge Frédéric Mbotto Edimo. Ce d’autant plus que Camair-Co, indique-t-il, a souvent montré de bonnes dispositions dans le contrat qui la lie à son partenaire. La preuve, alors que le contrat stipule clairement que c’est à Acg de payer les frais du check-up de l’avion, c’est plutôt la compagnie camerounaise qui avait dépensé 1 million de dollars (près de 550 millions Fcfa).

De plus, le patron de l’unique compagnie aérienne camerounaise ne comprend pas pourquoi l’huissier de justice est directement allé sur le tarmac alors que Camair-Co a une représentation à Paris, et des bureaux à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Par ailleurs, «comment se fait-il que les services de sécurité l’aient laissé aller jusqu’à l’appareil, accédant ainsi sans droit à une zone strictement interdite ?», s’interroge Frédéric Mbotto Edimo. Pour lui, il est clair qu’il s’agit juste d’une action conduite dans le but de saper l’image de la compagnie qu’il dirige, au moment où celle-ci prend véritablement son envol. La Camair-Co, indique son directeur général, entend mener une action en justice contre Acg dans les prochains jours.

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