Opération Epervier. Cameroun - Opération Épervier: Hessana Mahamat (PCA de l'ART) en route pour Kondengui

Mamouda Labaran | La Météo Lundi le 05 Janvier 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Pca de l’Agence de régulation des télécommunications (Art) est attendu au Tribunal criminel spécial (Tcs), pour inculpation, dans le cadre de l’affaire de détournement en coaction avec le directeur général, Beh Mengue.

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Un climat particulièrement lourd règne ces derniers temps à l’Art depuis que le directeur général (Dg) de cette société à capitaux publics est dans le viseur de l’opération Épervier. Il n’est pas rare d’entendre dans les couloirs de cette entreprise, les langues se délier sur la prochaine arrestation de Jean Louis Beh Mengue qui visiblement n’a plus le cœur à l’ouvrage, conscient qu’il se délecte de ses derniers jours de liberté, apprend-on. Du côté de l’immeuble siège au quartier Hippodrome à Yaoundé, c’est presque tout le monde qui évoque ses pleurnicheries, se plaignant de ce que le président du conseil d’administration (Pca), Hessana Mahamat, le laisse couler seul, sans réagir. D’ailleurs, dans une de nos récentes éditions, nous rapportions comment l’entourage du Dg de l’Art s’offusquait du fait qu’il soit le seul à porter la responsabilité des 60 milliards de Fcfa, recensés en termes de préjudice subi par l’Art du fait d’une gestion calamiteuse.

Du coup, selon des langues avisées, si le dossier Beh Mengue serait pratiquement bouclé et son arrestation plus qu’une question de temps, - après son audition devant les officiers de police judiciaire spécialisés il y a quelques semaines-, un faisceau d’indices amène à penser que le Pca de l’Art le rejoindra dans sa descente aux enfers, vers la célèbre maison d’arrêt de Kondengui à Yaoundé. Pour les confidents plus que loquaces de M.Beh Mengue, le Directeur des affaires générales (Dag) de la présidence de la République était metteur en scène de toutes les combines et l’entremetteur, devant Dieu et devant les employés, de tous les copinages. Selon eux, la santé actuelle de l’Art n’est que l’arbre qui cache mal les tourments de ce grand malade qui, à tout moment, peut regagner les tristes abysses de la faillite. Dans cette structure, en dehors du Dg qui s’arroge quelques rares marchés, le reste du butin revient au Pca. Ce qui, rapporte-t-on, est devenu un écart normalisé. Pour ces langues médisantes, Hessana Mahamat est le grand «vautour» de l’affaire de l’immeuble qui avait été grossièrement surfacturé ainsi que des commissions y afférentes. Aujourd’hui que, pense-t-on, Beh Mengue subit l’abandon de tous, personne pour se souvenir que le président de la commission des marchés à la Société nationale des hydrocarbures (Snh) avait, contrairement aux apparences, fait main basse sur tous les recrutements, marchés fictifs en passant par les appels d’offres. Dans les soupes populaires, on a vite rangé ces informations pourtant brutes dans le registre de la rumeur. Mais là où cette rumeur ravale sa langue fourchue, c’est lorsqu’elle se rend compte de l’existence de l’immense fortune du Dag de la présidence de la République, bâtie en un laps de temps. « Certes le Dg est désormais résigné à son triste sort, mais, il serait inconcevable qu’il soit le seul coupable d’atteinte à la fortune publique. Face aux flots d’accusations qui s’abattent sur lui, le Pca doit être également appelé à s’expliquer devant les enquêteurs du Tcs», trouve-t-on judicieux au sein du sérail. Seulement malgré les casseroles assourdissantes – en termes de dénonciations- qu’il traîne comme son ombre, le Pca en a cure. Mais pour combien de temps encore ?

 

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