Afrique. Cameroun - Maintien de la paix : Douala, capitale de la force africaine d’intervention

Etame Kouoh | Le Messager Jeudi le 17 Mars 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La capitale économique a été retenue pour abriter la base logistique continentale de l’Union africaine. Ce concept a été présenté hier à Douala. Recevoir, stocker, entretenir, et déployer le matériel militaire partout où besoin s’impose pour le maintien de la paix en Afrique. Telles sont les missions et attributions de la base logistique continentale (Blc) de la force africaine d’attente. Ce concept a été présenté hier mercredi 16 mars 2011 à Douala par les hauts gradés de l’armée camerounaise, en présence de Jean Baptiste Bokam, secrétaire d’Etat à la Défense, Francis Faï Yengo, gouverneur de la région du Littoral, des élus locaux et Hommes politiques, des forces vives et de la société civile. D’après le secrétaire d’Etat à la Défense, “ce n’est pas une nouvelle base militaire qu’on va construire au Cameroun.

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La ville de Douala a été retenue comme le gardien des  équipements militaires de la force africaine.

Dès qu’il y a une intervention à effectuer n’importe où en Afrique, les émissaires de l’Union africaine viendront  chercher les armes et munitions pour le maintien de la paix. Douala n’est rien d’autre qu’un grand magasin d’armes et munitions pour l’Union africaine”. Poursuivant, il donne le bien-fondé de cette base logistique. “Dans une Afrique en mouvement, il faut prévenir les conflits armés. C’est la raison d’être de cette base dont les résultats ne tarderont pas à être perçus”.

C’est sur la base de ses infrastructures aéroportuaires et portuaires, ferroviaires, routières et des télécommunications, et de la mobilité urbaine, que la ville de Douala aurait été choisie parmi tant d’autres dont les métropoles zambienne, tanzanienne, algérienne et ouest-africaines, d’après les informations glanées sur place. Le délégué du gouvernement parle des atouts de la ville et sa capacité à abriter cette base logistique. “Douala n’a pas été choisie au hasard. Elle présente des atouts démographiques et spatiaux, urbains et qualité de vie, économique, sans compter les infrastructures. Avec une population de deux millions d’habitants soit 11% du pays pour 60% du Pib (produit intérieur brut, ndlr), un aéroport majeur, un port qui dessert 95% du trafic, une station terrienne avec fibre optique, des réserves foncières, une diversité culturelle…”. C’est le camp du Génie militaire qui servira de siège principal à cette base logistique.

“Des études approfondies ont été effectuées pour une intervention rapide entre le siège de cette base et les deux voies de sortie que sont le port et l’aéroport. Mais il y aura quelques travaux au Génie militaire avant l’arrivée des premiers convois”. En attendant la matérialisation de ce concept qui bénéficie du soutien du sommet de l’Etat, force est de constater que le Cameroun qui se présente à l’opinion publique internationale comme un havre de paix a été retenu comme caution sécuritaire à cette représentation. Pour autant, le choix du Cameroun et de la ville de Douala ne semble pas faire l’unanimité au Cameroun.

Certes, comme dit plus haut, il bénéficie du soutien du président de la République, et cela devrait normalement suffire. Mais certains pensent qu’il s’agit là d’un haut fait de la diplomatie nationale qu’il faut saluer à sa juste mesure. D’autres, par contre estiment le fait d’abriter cette base logistique fait du coup perdre à notre pays sa neutralité et l’expose à d’éventuelles représailles. Mieux, que cette base, stratégiquement, fait perdre à notre pays une partie de sa souveraineté… Dr Pierre Song, politologue, relativise. “Il n’y avait qu’au Cameroun que cette base pouvait être installée, car la Côte d’Ivoire est en guerre, le Sénégal a décliné l’offre, les autres pays ont une stabilité relative. Le Cameroun est présenté à la communauté internationale comme un pays de paix”.

Mais des questions restent en suspens : y aura-t-il une sécurité renforcée autour du camp du Génie militaire s’il arrivait  que quelques individus décident de se servir de ce matériel militaire à d’autres fins que le maintien de la paix?  Quelles mesures sécuritaires ont été prises pour que le camp du génie militaire ne tombe entre les mains des braqueurs comme les commissariats et les brigades de gendarmerie?
 

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