Affaire Etoundi Oyono. Cameroun - Affaire Etoundi Oyono: Hervé Nko'o nie sa paternité sur le faux Pv d'audition

EVARISTE MENOUNGA | Mutations Jeudi le 07 Novembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans une interview exclusive au journal Indices, le journaliste revient sur la genèse de l'affaire Bibi Ngota, son exfiltration, son séjour à la Dgre.

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L'affaire Etoundi Oyono est en passe de connaître un nouveau rebondissement à l'occasion de l'audition des témoins de la défense ce vendredi 07 novembre 2013. Consécutivement à la survenance d'un fait majeur: l'interview de Simon Hervé Nko'o,l'une des pièces maîtresse de l'affaire Bibi Ngota.

Depuis son exil Bruxellois, le journaliste vient de jeter un nouveau pavé dans la marre déjà tumultueuse d'un procès qui promet, à la faveur d'un entretien exclusif, riche en révélations, accordé au journal Indices. En point d'orgue de ses déclarations, Hervé Nko'o rejette, en bloc, toute paternité quelconque avec le fameux Pv d'audition supposé émané de la Direction générale de la Recherche extérieure (Dgre), le fameux Cener, et à lui attribué par le Procureur de la république, Fabo Onana.

Un document qui, confronté à l'épreuve des faits et après les observations des avocats de la défense, apparaîtra comme «un vrai faux, grossièrement fabriqué par les commanditaires des poursuites contre le Dg du Pad, dans le but de l'accabler».

Levant toute équivoque sur son fameux Pv d'audition à la Dgre, Hervé Nko'o est formel: «il n'y a pas eu un seul procès-verbal, si oui une décharge de sortie signée dans le bureau du capitaine Akono Ze, le vendredi 12 février 2010 à 19 heures. Mes bourreaux, révèle-t-il, voulaient savoir mes connaissances à la Sni; si j'avais des liens de famille avec ce monsieur Mendime Me Nko'o et d'un autre monsieur du nom d'Angoula Nkoto».

L'interviewer insiste et lui demande s'il a signé un quelconque document au cours de l'interrogatoire: «Je dis et je répète, martèle-t-il, je n'ai signé qu'un document à ma sortie le 12 février à 19 heures». Question du journaliste: «quels étaient vos lamons avec Etoundi Oyono (ex-Dg de la Maétur) et comment l'avez-vous rencontré?». Réponse de Nko'o: «je n'avais aucun rapport particulier avec ce monsieur qui, je répète, ne peut coller un nom à mon visage».

Lorsqu'on lui demande s'il connaît le journaliste Steve Manga et si ce dernier a joué un rôle dans l'affaire de faux document attribué à Laurent Esso, Nko'o révèle «c'est lui qui nous introduit chez M. Etoundi... La justice et la police auraient dû faire leur travail. Il n'a jamais été interpellé pourquoi? Pourquoi est-il venu donner de l'argent à Sabouang à la Dgre alors que Dakolé (nom codé du capitaine Akono Ze) et sa bande ont demandé 150 000 FCFA pour le libérer?»

Répondant une fois de plus à la question de savoir s'il a rencontré Etoundi Oyono et s'il a perçu, à l'occasion, de l'argent pour une mission quelconque et alors qu'il est présenté comme le principal artisan de la fausse lettre, Nko'o explique «disons simple, je ne veux pas revenir sur des inepties de déclarations des uns ou des hystéries des autres. J’ai dit, j'ai rencontré M. Etoundi mais, je le répète, tout s'est passé si vite en cinq minutes dans son bureau à la Maétur, en présence de M. Manga, Bibi et M. Mebiam, Je n'ai pas pris un seul moment la parole. Si ces personnes sont en vie au Cameroun, ceux qui craignent Dieu, peuvent le témoigner. J'accompagnais Bibi et Manga. C'est ce dernier(Manga) qui parlait et a demandé à la fin de son discours à M. Etoundi du carburant pour sa voiture, et M. Etoundi lui a remis, à lui, un carnet de bons de carburant».

Le journaliste insiste: «Il y a pourtant cette lettre présentée connue écrite, signée et certifiée par vous, lue à la barre où toute la procédure de fabrication de la fausse lettre y est décrite». Sans détours, Nko'o reconnaît: «J'ai moi aussi reçu les six pages de cette lettre. Très amusant, le scénario est digne d'une série américaine. Disons, en simple, c'est une belle et étonnante anticipation de ma part de raconter une histoire qui va se passer un an après. Me voilà un Dieu après avoir été un truand. Non, nul n'est dupe, nous connaissons tous comme cela se passe lorsque vous êtes déjà accusé...».

Hervé Nko'o raconte, par la suite, les circonstances de son interpellation, de nuit, au quartier Emombo à Yaoundé en 2010 par le capitaine Akono Zé suivi de sa «bonne semaine d'enfer» dans les locaux de la Dgre. Il décrit un univers invivable fait de «cellules sans ouvertures extérieures» où il a subi l'«application de coups de barre de fer à béton de 10 sur la plante» des pieds entraînant blessures et ecchymoses. Il parle de passage au chalumeau allumé à quelques centimètres des blessures pour en raviver la douleur. Sans oublier l'épreuve de la balançoire ou il était ligote comme une bête prête à rôtir. 

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