Nombre de personnalités qui soutiennent, jusqu’ici dans l’ombre, Maurice Kamto dans son projet de conquête du pouvoir, devraient tomber les masques ce weekend à l’occasion de la convention de son parti.

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Pour sa première convention programmée ces 29 et 30 septembre à Yaoundé, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), le parti de Maurice Kamto, ministre démissionnaire, devrait sortir le grand jeu : présenter ses substances crises et les hommes politiques acquis à sa cause pour marquer les esprits.

 

Si depuis le lancement tumultueux des activités du parti en août dernier, l’on sait que Maurice Kamto, Alain Fogue du Mrp, Paul Ayah Abine du Pap, Fabien Assigana du Morep, Franck Hubert Ateba de l’association Afrique avenir, Martin Ambang, membre du bureau politique et ex représentant régional du Sdf pour le centre, Emmanuel Sim, avocat au barreau du Cameroun et l’enseignement de journalisme Sosthène Médard Lipot sont membres du Mrc, d’autres personnalités des milieux universitaires et judiciaires, qui soutiennent jusqu’ici Maurice Kamto dans l’ombre, devraient tomber les masques. Difficile davancer des noms pour l’instant, les organisateurs ayant gardé le secret sur cet aspect. Demain au complexe la Gaieté, lieu de l’événement, la presse sera donc à l’affût.

 

Pour ce qui est de la teneur des travaux, Alain Fogue, le président provisoire du Mrc, indique qu’il sera notamment question au cours de ce conclave d’élire « les dirigeants nationaux Mrc». On saura donc à l’issue de cette convention, le nom de son président. Poste au sujet duquel il fait de moins en moins de doute qu’il va échoir à Maurice Kamto. Il sera également question de rendre publique la « vision politique » du parti. Tout ce que l’on sait jusqu’ici, c’est que Maurice Kamto veut apporter au peuple Camerounais une « espérance nouvelle» et faire la « politique d’aujourd’hui ».

 

Autorisation

 

Côté organisation, le président provisoire affirme que tout est fin prêt. « Nous avons un contrat avec le propriétaire de salle que nous avons respecté jusqu’ici », assure Alain Fogue. De plus, la convention a été autorisée. Le sous préfet de Yaoundé Ier a délivré le 31 août à Alain Fogue un récépissé de déclaration de réunion publique. Mais la signature de Luc Ndongo n’a pas été facile à obtenir. Selon nos informations, le Mrc a menacé de le citer en justice pour « refus de service dû » pour qu’il s’exécute.

 

Pour le lancement de ses activités, le parti avait également obtenu une autorisation avant de voir la police débarquer et perturber la cérémonie. Le lendemain, au cours d’un point de presse exclusivement réservé aux médias d’Etat, le ministre de l’Administration territoriale, René Sadi, a expliqué que le président du Mrc avait changé l’objet de la manifestation. Ce que M. Fogue a qualifié de « mensonge d’Etat ». Comme quoi, au Cameroun de Paul Biya, rien n’est jamais gagné d’avance en matière de réunions et de manifestations publiques.

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