Logements. Cameroun,Infrastructures:Résidences cherchent occupants

Albert Nna | La Nouvelle Expression Lundi le 18 Avril 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Des routes bitumées, mais non éclairées ; des bâtiments flambants neufs, inoccupés ; une alimentation plus que problématique de la cité en électricité et en eau potable.L’évidence s’impose à tous, et évacue toute polémique inutile : le comice agropastoral d’Ebolowa a positivement transformé la capitale régionale du sud, qui s’en est tirée avec de nombreuses d’infrastructures.

ADS

A commencer par les routes. Les 18 axes du périmètre urbain long de près de 40 km, entièrement bitumées, ont redonné à cette cité, peuplée d’environ 160.000 âmes, l’image d’une capitale régionale digne de ce nom. Ce qui renvoie dans le passé les tableaux d’une ville qui ne payait pas de mine quelques années avant. Désormais, le citadin qui part du grand rond point « an 2000 » (ancien carrefour Tame Zu), captivé par le jeu des feux tricolores, peut facilement rallier tous les autres quartiers et sous-quartiers de la ville, à pied, à bord d’un véhicule ou sur une motocyclette. Ce qui n’était pas le cas ici, en saison pluvieuse.

Mais le bitumage du réseau routier dans le périmètre urbain n’a pas seulement facilité le déplacement des populations dans la cité, il a considérablement et positivement modifié la carte de la ville, donnant ainsi forme à d’autres grands quartiers, tels : Bilôn, Ngallan I, Mbanga II, Enongal II etc., qui sont aujourd’hui convoités par des milliers d’habitants, en quête d’un espace neuf.

Des nouveaux quartiers qui, malheureusement, ne sont pas encore tous alimentés en électricité et en eau potable, au même titre que : New Bell, Angalé, Mekalate, Ebolowa si II, quelques quartiers populeux, où l’on a renoué avec des délestages au quotidien. Il y a deux semaines, un habitant du quartier Ngallan, le village du comice, se demandait encore « A quoi servent les lampadaires installés le long des routes si celles -ci ne peuvent pas éclairer la ville ? ». Et de fait, les six groupes électrogènes géants de plus de 400 kVa, implantés dans la ville, pour pallier les délestages, pendant le comice, « n’étaient de service qu’à cette période précise », réitérait encore le mois dernier, N. Menguele, délégué régional de l’énergie et de l’eau. D’où également, le retour des coupures d’eau dans la ville. Le générateur affecté à l’usine de traitement et de pompage de l’eau de la Mvila (12 km de la ville) reste hors service.
Des villas inoccupées

La station continue de fonctionner, comme par le passé, sous les caprices des mêmes délestages de l’énergie électrique d’Aes Sonel. Autres infrastructures, sujettes à controverse : les  résidences ministérielles et les cases de passage construites ou aménagées pour l’hébergement des délégations pendant le comice. Ces maisons, sont restées inoccupées et leur gestion est jusqu’à présent, restée un sujet tabou. Jules Marcellin Ndjaga, le gouverneur du sud, à qui la commission nationale d’organisation du comice doit le projet de construction de ces résidences ministérielles et autres cases de passage, ne s’est jamais officiellement prononcé sur le sort qui devrait être réservé à ces bâtiments, pourtant convoités par de nombreux grands fonctionnaires de la ville au rang desquels des  délégués régionaux, des officiers de haut rang des forces armées et police. Il y a deux semaines, un délégué régional, évoquant le sujet disait être « gêné par l’attitude du gouverneur du Sud, qui sait que de nombreux grands fonctionnaires, sont mal logés dans la ville, mais maintient tout un mystère autour de l’occupation des résidences et cases construites à l’occasion du comice ».

Des résidences inoccupées, tout aussi désertes que les chambres de la plupart des hôtels qui ont vu le jour sur place, à l’occasion du comice. Certains propriétaires de ces établissements hôteliers, rencontrés sur place, comptent réviser les prix des chambres. D’autres ont opté pour une stratégie de marketing en profondeur, qui consiste à solliciter sur place ou en dehors de la ville, des contrats avec des partenaires privés ou des responsables des services publics, pour qu’ils viennent tenir des séminaires, colloques et autres rencontres, dans les établissements hôteliers d’Ebolowa. A ce rythme, nombreux sont déjà ceux qui se demandent sur place, si l’hôtel international de 3 étoiles, « l’hôtel du comice » en construction, pourra résister à la conjoncture.
 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS