Libye. A Monsieur Jean Ping, Président de la Commission de l’union Africaine: rupture des relations diplomatiques des pays membres de l’U.A avec la France

Le Républicain Mardi le 22 Mars 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A Monsieur Jean Ping, Président de la Commission de l’union Africaine: rupture des relations diplomatiques des pays membres de l’U.A avec la France

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A Monsieur Jean Ping

Président de la Commission de l’union Africaine

Objet : demande d’une rupture des relations diplomatiques des pays membres de l’U.A avec la France



Pantin, le 20 mars 2011

Monsieur le Président,

Nous venons par ces mots vous demander qu’il soit mis immédiatement fin aux relations diplomatiques qu’entretiennent les pays membres de l’Union Africaine que vous présidez avec la France.

En effet, depuis deux jours les Africains sont victimes des massacres des populations civiles perpétrés en Libye par la France, pour des raisons fallacieuses et ce, malgré la désapprobation de l’Organisation que vous présidez.

Il est inadmissible, impensable qu’un pays comme la France bombarde, tue les populations Libyennes alors même que le mandat soit disant donné par l’ONU ne comportait pas cette clause.

Il s’agit là pour le peuple Africain, d’une humiliation sans nom, d’une blessure profonde qui n’est pas sans rappeler les agissements de ce pays lorsqu’il s’agissait pour lui de mettre l’Afrique sous sa domination.

L’Afrique est aujourd’hui un continent indépendant. La souveraineté des Etats doit être respectée ; l’on ne saurait rester impassible face à une telle sauvagerie.

D’ores et déjà des soulèvements populaires sont prévus dans toute l’Afrique si jamais l’Union se refusait de prendre ses responsabilités face à cette horrible agression. Une grève de la faim de nos élites est également à prévoir.

Nous comptons sur l’Organisation que vous présidez afin que soit mis fin, dans les plus brefs délais, à ces assassinats de femmes et d’enfants innocents, à ce génocide moderne où les pays dits civilisés s’octroient le droit de tuer en toute impunité sous la couverture d’une ingérence humanitaire.

Dans l’espoir que vous mettrez tout en œuvre pour que cessent ces horribles événements, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments respectueux.

Calixthe Beyala, Ecrivain

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