Déclaration faite, hier, à l’audience criminelle du Tcs par l’ingénieur du marché.

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Sieur Onana Michel, ingénieur du génie civil, était le dernier témoin à être entendu dans cette affaire pendante devant le tribunal criminel spécial (Tcs) depuis le 19 juin dernier.

Il était dans le box des témoins pour apporter sa part de vérité dans l’exécution du marché «Arrodex». Ledit marché a été signé le 08 avril 2008 avec pour objectif l’aménagement du salon «Vip» de l’aéroport international de Douala. Dans une déposition qui a duré une trentaine de minutes, il a répondu et a tout dit de ce qu’il savait du marché querellé. En un mot comme en mille, sieur a déclaré, nous citons : «je n’ai pas été associé à ce marché». Il a explicité qu’il était en service à l’Adc à Douala entre 2006 à 2009. Engagé comme cadre, il va gravir les échelons.

C’est ainsi qu’il sera nommé successivement chef de service d’aménagement et des bâtiments, puis chef de département de maintenance. Il a rappelé avec forte précision, qu’il était chargé en sa qualité de chef de service d’aménagement de suivre les travaux d’aménagement du salon Vip, autrement dit, le salon présidentiel. Mais, à sa très grosse surprise, il fut tout simplement interdit d’accès au site (salon) par son chef hiérarchique, un certain Essimbi. Malgré une requête faite à la hiérarchie (le Dg de l’Adc), il aura zéro changement. A la question de savoir s’il avait assisté à la réception dudit marché, il a répondu par la négative. Cependant, il a tenu à préciser que selon la réglementation, tous les acteurs de ce marché devaient valider sa conformité avant la réception. Une fois de plus, il a affirmé qu’il a été tout simplement ignoré. Il aurait eu la rumeur de ces faits sur la plate-forme de l’aéroport où il conduit des travaux d’aménagement des caniveaux et des arrêts des pistes d’atterrissage.


Constance dans la déclaration

A la fin de sa déposition, le tribunal a apprécié, chose rare dans le prétoire, la constance dans la déclaration du témoin. En fin juin 2009, Onana Michel sera licencié des effectifs des Adc. Ce second procès contre l’ancien directeur général des ADC, Ntongo Onguéné Roger, porte sur le détournement de deniers publics en coaction, ensemble et de concert avec Monti Ekani Gallus, d’une somme de 176 millions de francs CFA. Ce dernier en sa qualité de propriétaire de l’entreprise « Arrodex ». Le marché, qualifié de fictif par l’accusation, n’a pas respecté la règle sacro-saint de passation des marchés, à savoir, l’appel à la concurrence, pour un marché de cette taille. Mais, Ntongo Onguéna s’est toujours défendu, en alléguant de ce que le salon a été réalisé sur fonds propres des ADC. La réponse du parquet général n’a jamais varié, l’argent frauduleusement sorti était bel et bien l’argent public. L’audience, présidée par le président du Tcs, le magistrat Yap Abdou, a été suspendue. Elle sera reprise le 30 Août. On suivra les réquisitions du ministère public, les observations de la partie civile et les plaidoiries de la défense.

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