Affaire Marafa. AFFAIRE MARAFA: OTÉLÉ ESSOMBA CRÈVE L’ABCÈS

Casimir Datchoua Soupa | La Nouvelle Expression Jeudi le 02 Aout 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le deuxième témoin de l’accusation a comparu à l’audience criminelle du tribunal de grande instance du Mfoundi mardi 31 juillet 2012 pour dénoncer les malversations commises à l’occasion des transactions pour l’achat d’un avion devant servir aux déplacements du président de la république.

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Essomba Hubert Patrick, le témoin qui était accusé et condamné pour la même affaire a été acquitté par le tribunal, mais le parquet avait estimé que sa détention était encore nécessaire à la manifestation de la vérité. Lui qui avait travaillé au cabinet d’expertise comptable A.P.M (Air Craft Port folio Management) dans le cadre de l’audit commandé par le secrétaire général de la présidence dans les comptes de la Camair, a pu enregistrer toutes les anomalies, en relation avec la somme de 31 millions de dollars pour lesquels l’accusation lui faisait de reproche de complicité de détournement avec l’ancien SG de la présidence Atangana Mebara Jean-Marie. Tous deux ont été acquittés. Pendant cinq heures et trente minutes (de 15 h à 20 h 30) Otélé Essomba, en position débout a répondu aux questions du ministère public dans le cadre de son examination in chief (interrogatoire), aux questions des avocats de la
partie civile et à celles des avocats formant la défense dans le cadre de la cross examination (contre interrogatoire).
Le tribunal a eu à saluer la «solidité inqualifiable» du témoin pour sa résistance physique. Après épuisement des questions à lui posées par les différents intervenants, Hubert Patrick Otélé a poursuivi ses explications. Tout ce qu’il a révélé au tribunal relève du résultat de l’audit qui a suscité des interrogations.
Le 31 janvier 2003, APM avait signé un contrat pour étudier les contrats de location de la Camair, étudier et réviser ces contrats. Au cours de cet audit M.Otélé dit avoir eu des documents dont un ordre de paiement de deux millions de dollars adressé par Camair au profit de GIA à titre de location d’avion. Aucun document n’a permis à APM d’identifier GIA qui louait et entretenait deux avions de la Camair. Les enquêteurs se sont intéressés à cette société qui, au 1er août 2001 n’avait pour solde créditeur que 4902 dollars. Ils se sont demandé comment une telle société pouvait avoir des avions à louer ?
L’enquête a permis de relever que GIA a reçu 3 virements de la SNH : deux millions de dollars (2.000.000) ; 16.000.000(seize millions) et 13.000.000(treize millions) ce qui donne exactement 31 millions correspondant aux sommes qui avaient été débloquées par la SNH pour l’achat de l’avion présidentiel.
Sur cette somme 16.000.000 de dollars ont été virés à BEITH domicilié à CBC pour l’achat d’un avion, or, le rapport d’audit ne mentionnait la société BEITH nulle part.
Ce 9 juillet 2001, BEITH a émis à l’attention de Jean Louis Chapuis DG de la CBC la somme de 5.250.000 dollars américains.
Le 11 juillet 2001, Camair a donné l’ordre virement de 1500.000 dollars en faveur de la société Rotwalls Management Corporation : objet : 1er acompte sur achat du Boeing 767-200
Le 12 juillet Camair a signé un contrat d’achat du Boeing 767-200 entre Camair et Rotwalls management. Le même jour 12 juillet, GIA a envoyé une offre de financement de l’avion 767-200. En deux jours la Camair aurait viré 4.800.000 dollars à Rotwalls Management comme 2ème acompte pour l’achat du Boeing 767-200.
Des ordres et contre ordres donnés à CBC par la Camair ont été relevés par M. Otélé Essomba qui a étalé toutes les incohérences constatées à l’occasion de l’audit. Il se trouve que le même avion a fait l’objet de deux contrats dans un intervalle de temps rapproché : un contrat d’achat et un contrat de location.
La GIA aurait déclaré avoir acheté l’avion avec les 31 millions de dollars virés dans son compte. A la question de savoir ce qu’il a fait de l’avion, GIA a répondu, «il leur a été directement parvenu, il leur a été directement loué… »
Le témoin a relevé que GIA, en 2002avait enregistré 477.000 dollars pour location et zéro franc en 2003.
Ce qui est convenu d’appeler le pot aux roses aura été la présentation de 9 «sociétés écrans»: Rotwalls Management, GIA, BEITH Limited, AVIPRO Finances (en suisse), SG AVIPRO (aux Etats- Unis), Rettman Chamunga, TLL (en Irlande) et TMG.
Pour le témoin Otélé Essomba il s’agit des entreprises virtuelles créées obtenant des fonds de la Camair de la même façon, à travers la même banque, la CBC.
Les questions étant épuisées, le président a suspendu l’audience qui reprend ce jour jeudi 02 août 2012 à 11 h pour l’audition du dernier témoin de l’accusation et éventuellement les réquisitions intermédiaires du ministère public.

 

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