Gabon. TRIBUNE GABON: Ali Bon veut tuer André Mba Obame à petit feu!

Koaci.com Lundi le 06 Juin 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Depuis son autoproclamation et son investiture à la bonne franquette en qualité de président de la République, l’opposant gabonais, André Mba Obame, est voué aux gémonies par le pouvoir.

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Si fait que, sitôt sorti de l’enclave diplomatique de l’ONU où il s’était réfugié lors de son équipée, il a été assigné à résidence surveillée avec en sus des poursuites judiciaires engagées à son encontre pour subversion et haute trahison. Et, aujourd’hui malade, les autorités de Libreville lui refusent le droit d’aller se soigner à l’extérieur. Alors que, à en croire certaines sources, le mal est si grave qu’il mérite d’être remedié, d’autant que le patient lui-même, semble-t-il, se déplace constamment sur un fauteuil roulant. Réalité ou montage ? Difficile de répondre pour l’instant.

En fait, pour le régime gabonais, André Mba Obame, l’opposant-président, lui fait une entourloupe dans l’unique but de se dérober à la justice qui, depuis sa "forfaiture", est à ses trousses. Voilà donc une situation qui rappelle, à près de mille exactitudes, les conditions de décès de l’ancien président centrafricain, Ange-Félix Patassé, qui avait également eu tort, en tant qu’opposant, de tomber malade. On a l’impression donc, que la nouvelle formule que les dirigeants africains ont trouvée, consiste désormais à assassiner à petit feu tous ceux qui trouvent toujours à redire à propos de leur gestion du pouvoir. Autrement dit, un opposant, de par son statut, n’a plus le droit de tomber malade. Pourtant, à ce qu’on sache, lorsqu’un prisonnier, fût-il un criminel patenté, tombe malade, les usages commandent qu’on lui trouve une thérapie, quitte à le reconduire dans sa geôle après guérison.

Dans tous les cas, on ne saura parler de poursuites judiciaires, si, toutes propositions gardées, André Mba Obame, pour avoir été empêché de voyager, passe aujourd’hui de vie à trépas. Et ce n’est pas Bozizé qui dira le contraire ; lui qui, depuis la mort de Patassé, multipliait les actes de contrition pour se donner bonne conscience.

A la vérité, avec ce que vit actuellement l’opposant Mba Obame à qui nous nous gardons d’ailleurs de décerner un blanc-seing pour avoir revendiqué une victoire un an après les échéances au point de s’autoproclamer, l’occasion nous est, une fois de plus, donnée de constater, les yeux embués de larmes, que les divergences politiques en Afrique riment de façon suivie et embrassée avec inimitié.

Car, pourquoi ne pas laisser Mba Obame aller se soigner, quitte à demander aux autorités de son pays d’accueil de l’extrader après pour qu’il puisse, santé retrouvée, répondre des faits qui lui sont reprochés ? D’ailleurs, Mba Obame lui-même, en demandant la permission de voyager s’avoue vaincu, car s’il était président, il n’aurait pas eu besoin de demander une autorisation pour sortir du pays. Qui vivra, verra...

Boundi OUOBA, camer 

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