Cameroun - Education. Selon Transparency international, le Minedub au centre d’un réseau de corruption

Florette MANEDONG | Le Messager Vendredi le 23 Novembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Cette information ressort de l’atelier de travail sur la gouvernance dans le secteur de l’éducation de base organisé par Transparency international (Ti) à l’attention des membres de la commission de l’éducation, de la formation professionnelle et de la jeunesse.

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« Gouvernance dans le secteur de l’éducation de base ». C’est sur ce thème que se sont ouverts les travaux qu’a abrité l’Assemblée nationale jeudi 22 novembre 2012, à l’attention des membres de la commission de l’éducation. Il a été question ici, entre autres, de restituer les résultats d’une étude portant sur la transparence et l’intégrité dans le secteur de l’éducation primaire au Cameroun. Les conclusions, selon Transparency international, sont relativement alarmantes. Selon cette étude, les problèmes de gouvernance sont plus prononcés entre les délégués départementaux de l’éducation de base (Ddeb) et les inspecteurs d’arrondissement de l’éducation de base (Iaeb) à près de 68%. Egalement entre les Iaeb et les directeurs d’écoles (De) à près de 45%, entre les Ddeb et les De à hauteur de 55%, entre les enseignants et les ménages à près de 38% et finalement, entre les Apee et les ménages à 39.4%.

Pourtant, les relations présentant les niveaux de corruption moyens et élevés sont : le Ministère de l’Education de base (Minedub) et le Ddeb, 20.5%. Le Ddeb et Iaeb, 10.4%. Enseignants et ménages, 11.8% et acteurs externes et directeurs d’écoles, 12.3%. Selon Transparency, si la relation entre le Minedub et la Dreb souffre d’une perception de la corruption élevée, c’est majoritairement à cause de l’influence des hommes politiques, des hommes d’affaires et des responsables locaux dans les décisions prises par le Minedub pour la création d’écoles, le recrutement des personnels enseignants ou encore pour l’équipement des écoles en infrastructures de base. Par ailleurs, la plupart des acteurs interrogés dans le cadre de cette étude estiment que, les problèmes tels les détournements de fonds et les causes du sous-financement permanent du secteur d’éducation, se situent au niveau ministériel.

Loi anti-corruption

Un autre facteur qui favorise la prolifération de la corruption dans ce secteur de l’éducation, c’est la mauvaise maîtrise des textes qui régissent le fonctionnement des écoles. En effet, les textes censés régir le fonctionnement des écoles, y compris ceux relatifs au budget des écoles, restent largement méconnus de ceux qui ont la responsabilité de les mettre en œuvre. Dans l’état actuel des choses, les directeurs d’écoles n’ont pas connaissance du montant préalable des dépenses sous-rubriques qu’ils reçoivent des délégations départementales de l’éducation de base. C’est à ces problèmes que les participants aux dits ateliers ont été entretenus, même si certains en sont sortis pas totalement satisfaits. Des questions au sujet de la réaction à avoir face à un cas de corruption dont ferait face un parent d’élève à la rentrée scolaire ont été soulevées.

Doit-il contrecarrer l’avenir de son enfant et lui obtenir une année blanche, ou vers qui doit-il se tourner, puisqu’il n’y a pas encore de structure reconnue pour sa prompte réaction dans ces cas ? À ce sujet, le président de Ti Cameroun, Me Charles Nguini à fait allusion à la loi anti-corruption qui devrait être voté par le Cameroun depuis longtemps, mais qui est évité à chaque reprise, sans pour autant qu’on ne dise pourquoi.
 

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