Economie. Le spéculateur George Soros mise sur la chute des actions américaines et des monnaies asiatiques

Nicolas Gallant | Capital Mercredi le 27 Janvier 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le célèbre spéculateur d’origine hongroise, qui s’est fait un nom en pariant avec succès contre la livre Sterling puis en voyant arriver la crise asiatique de 1998, a indiqué en marge du forum économique de Davos qu’il pariait sur un plongeon des actions outre-Atlantique et des cours des devises d’Extrême-Orient.

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Malgré ses 85 ans, George Soros reste très actif. Le milliardaire né à Budapest, qui s’est rendu célèbre auprès des investisseurs avec les performances spectaculaires de son fonds Quantum (dont le gain moyen avoisinait plus de 30% par an), a révélé à l’occasion du forum économique de Davos qu’il misait sur la chute du S&P 500, indice de référence des actions américaines, et sur celle des devises asiatiques.

En pariant sur un plongeon de Wall Street, George Soros partage ainsi l’avis d’experts reconnus, comme Albert Edwards, stratège à la Société générale, et l’économiste Robert Schiller, prix Nobel d’économie 2013. Le premier table sur une longue décrue des actions américaines, avec un plongeon attendu de 70% pour le S&P 500 , tandis que le second juge le risque de krach élevé outre-Atlantique . Tous deux soulignant la valorisation largement excessive des actions américaines .

Quant au pari sur la chute des devises d’Extrême-Orient, il est à prendre d’autant plus au sérieux que le spéculateur hongrois avait déjà correctement anticipé la crise asiatique de la fin des années 1990, en gagnant gros via des paris sur la baisse des devises de la région, notamment le baht thaïlandais. Or, depuis l’été 2015, ces dernières souffrent de la dépréciation du yuan , destinée à soutenir les exportations de l’Empire du milieu. En effet, pour rester compétitifs face à la Chine, de nombreux pays concurrents de la région ont besoin d’une devise plus faible, une considération qui fait chuter les cours des monnaies concernées .


George Soros est en outre particulièrement négatif sur l’économie chinoise, jugeant lors d’un entretien à Bloomberg TV qu’un atterrissage brutal était "quasi-inévitable", s’il n’était pas déjà arrivé. "Je ne l’attends pas, je l’observe", a-t-il ajouté.



Le milliardaire s’était fait connaître du monde entier en 1992, en s’attaquant de front à la livre Sterling . L’estimant surévaluée, alors que le Royaume-Uni s’enfonçait dans la crise, celui qui a été surnommé depuis « le tombeur de la Banque d’Angleterre » avait massivement vendu à découvert (parié sur la dépréciation de) la devise britannique, la faisant ainsi sortir du Système monétaire européen (un régime de change qui la liait aux autres monnaies du vieux continent), tout en empochant près d’un milliard de dollars à la clé.


 

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