Cameroun - Cinéma. Gérard Essomba: A Major Attraction

Brenda Y. NCHEWNANG-NGASSA | Cameroon-tribune Vendredi le 03 Mars 2017 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
This household name in the cinema landscape in Cameroon is creating sensations on key film posters at the festival ground in Ouagadogoudou.

ADS


As hundreds of film lovers and major figures in the film production chain gather around major cinema halls in Ouagadogoudou for the 25th edition of the Pan-African Television and Film Festival (FESPACO), one image on most film posters cannot be overlooked by many observers. This is the effigy of a Cameroon actor, Gérard Essomba, a popular name and image in the cinema sector in Cameroon and beyond. Gérard Essomba is a film comedian and theatre actor many film lovers are looking for as he appears as one of the major actors in two films competing in the long feature category at FESPACO 2017.


At the festival village Gérard Essomba is a major appeal to the population, particularly to inhabitants of Burkina Faso as he appears in one of the films on competition; “La Forêt du Niolo” written and directed by a Burkinabe, Adama Roamba. In the 90 minutes feature, Gérard Essomba, who appears as a former Minister of Mines with name Kader Traoré is ready to hand over the exploitation of natural resources from the Niolo valley to some Chinese business people. In a bid to satisfy his selfish desires, he goes to the extent of poisoning the source of water in the village, all in a bid to ensure that villagers leave the environment with pretext that the area contains toxic gas like that found in Lake Nyos in Cameroon, which killed an entire village years ago. But a cut-throat war breaks out between the couple Achia-Nathanael and the former minister of mines. Under the instruction of the Minister of Mines, Nathanael is abducted and killed and this leads to a demonstration by women in the village and the eventual dead of the former minister of mines.


Interesting to note is that Gérard Essomba, a man in the third generation, is also able to mingle his artistic skills with young actors and actresses to come out with another film at the FESPACO limelight; “Life.Point”. In “Life.Point”, Gérard Essomba is that old retired professor whose life is rekindled through a love at first sight with a young dance teacher. As he moves around major cinema halls in Ouagadougou, looking discrete, his talents cannot be ignored by many who wish to take a picture with him. The white hair Gérard Essomba, always dressed in white attire, a black cap and eyeglasses, says simplicity and his passion in film acting, is the only thing that brought him to FESPAC 2017. For over 40 years, Gérard has been in the film sector defending the colours of his country, Cameroon, despite many odds. Amongst the many films and theatre pieces he has performed are “Pieces d’Identites” in the Democratic Republic of Congo, “Toussaint Louverture”, “La Légion saute sur Kolwezi”, “Capitaine Achab”, “ Princesse”, “Le Paltoquet”, “L’Ordre et la sécurité du monde” and “Walls” which is a short film.

 

Gérard Essomba: « Je suis toujours là ! »

Acteur


Comment appréciez-vous la sélection officielle dans la catégorie des longs-métrages du film camerounais « Life.Point » où vous incarnez le rôle principal ?
Je suis venu au FESPACO pour défendre l’image du Cameroun qui n’a pas remporté d’Etalon d’Or de Yennenga depuis 1977. Je suis aussi venu pour rendre hommage à mon ami Arthur Si Bita, parce qu’il croyait que le cinéma est la seule voie qui peut nous permettre de sortir de l’inertie. Qu’on gagne ou pas avec « Life.Point », ce n’est pas le plus important. La priorité, c’est d’avoir été en sélection officielle, et quand le film sortira d’ici, il aura un label : « sélectionné au Festival de Ouagadougou » et fera sans doute une belle carrière. Le réalisateur, Achille Brice, aura une identité, parce que jusque-là il était totalement inconnu. J’ai voulu défendre ce film parce que j’aime bien le travail que j’y ai fait, j’aime bien l’histoire. C’est dommage que de telles productions camerounaises ne soient pas valorisées dans des salles de cinéma au Cameroun, comme le font les Burkinabès pour leurs productions dans les Cinés Burkina et Neerwaya de Ouagadougou, ou dans le futur Ciné Guimbi en chantier à Bobo-Dioulasso.


Vous tournez de plus en plus avec de jeunes réalisateurs et acteurs camerounais. Comment trouvez-vous la collaboration avec cette génération ?
Quand on a atteint l’âge que j’ai, on a une certaine expérience. Quand on m’a présenté ce scénario au début, j’ai failli refuser, mais ensuite je me suis laissé tenter par l’expérience. C’est un peu pareil avec le film de Narcisse Wandji « Walls ». J’ai lu, réécrit le scénario, fait des suggestions pour « Walls », résultat, le film a remporté le prix du meilleur court-métrage au festival Ecrans Noirs l’an dernier, est invité à Louxor en Egypte ou à Louvain en Belgique. Travailler avec les jeunes, ça me fait plaisir. C’est d’ailleurs le but que je me suis fixé en arrivant au Cameroun. Je voulais créer un centre de formation pour les acteurs. Beaucoup confondent cinéma et théâtre. J’ai également accepté de jouer dans « Life.Point » parce que le scénario m’a plu. Le Pr. Mballa Etoa Jacob, qui a perdu sa femme, qui lui a laissé deux enfants qu’il ne voulait pas au départ, rencontre une jeune femme. Dans ce film, il y a du cœur. Le regard de cette jeune comédienne avec moi, c’est magnifique. C’est une comédienne qui n’avait jamais joué ! Je l’ai conseillée. Elle joue avec le cœur, et fait montre d’une grande simplicité, et pourtant, elle crève l’écran.


Vous êtes également à l’affiche de « La forêt du Niolo » du Burkinabè Adama Roamba. Ce film traduit-il une relation particulière entre vous et le FESPACO ?
Ce pays, le Burkina Faso, porte bien son nom : « Le pays des hommes intègres ». Et ils ne montrent pas toujours ce qu’ils sont, car ils sont humbles. La première fois que je suis venu au FESPACO c’était en 1983. J’ai très bien connu Thomas Sankara. J’ai une relation si forte avec le Burkina Faso, que je pourrais bien m’y installer. « La forêt du Niolo » est également un film très intéressant. Adama Roamba est un monsieur que je connais depuis très longtemps. C’est quelqu’un qui a de l’expérience. Il a fait beaucoup de courts-métrages qui ont toujours été primés que ce soit ici à Ouagadougou ou ailleurs. Quand il m’a proposé de faire ce film, je n’avais pas encore lu le scénario. Ce n’est qu’après l’avoir parcouru que j’ai compris que c’était un écologiste, qui défend cette terre Afrique qui est exploitée aujourd’hui par des étrangers. Dans ce film, je partage l’écran avec Rokhaya Niang, du Sénégal. Elle est ma fille. Elle m’appelle « papa », parce qu’on se connait depuis plus de 30 ans. Elle est une très grande actrice, l’âme du cinéma africain à l’étranger. Jouer avec elle est un plaisir énorme. Vous ne pouvez pas partager une affiche de film avec une personne s’il n’y a pas déjà une bonne relation humaine entre vous.


Et si pour un des deux rôles vous receviez un prix, celui du meilleur acteur par exemple…
Je serai heureux de le recevoir, parce que quand on fait ce métier, on a envie de prouver aux gens qu’on l’aime, car il faut le pratiquer avec sincérité. Pour le respect des deux réalisateurs qui m’ont fait confiance, je l’accepterai avec joie.


Vous tournez de plus en plus de films et semblez inépuisable. Comment est-ce possible ?
Mon secret c’est la simplicité. Je ne vais pas m’arrêter. Molière est mort sur scène, tout comme Charles Vanel qui tournait encore même à 85 ans. Jean-Paul Belmondo tournait aussi toujours, mais malheureusement la maladie l’a empêché de continuer sa carrière. Alain Delon, qui est plus âgé que moi, continue de travailler. Le plaisir d’être dans ce métier, c’est d’abord les beaux textes. Comme celui de « Toussaint Louverture » qui m’a vraiment marqué. Jouer la pièce à Dakar en 1989 pour le Bicentenaire de la Révolution française fut l’un des plus grands moments de ma carrière et le plus beau jour de ma vie, devant un parterre de plus de 43 chefs d’Etat de la Francophonie. Autre grand moment de ma carrière, ce jour où nous avons reçu l’Etalon d’Or de Yennenga ici au FESPACO en 1999 pour « Pièces d’identités » de Dieudonné Ngangura Mweze, avec Papa Wemba. Dans le temps, j’ai fait des films radiophoniques de Pierre Billard. Je suis toujours là !

Propos recueillis par Monica NKODO

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS